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74 LA S1LVE BÉNITE
A. droite et en retour de l'ancien monastère, sur un em-
placement conquis sur la déclivité du coteau et limité Ã
l'ouest par des murs de terrassement, est bâtie la nouvelle
chartreuse, dont la Révolution arrêta les travaux de cons-
truction avant leur entier achèvement.
Les bâtiments que nous a légués cette époque sont régu-
liers, mais, nous devons le dire, sans caractère religieux
bien prononcé. On voyait au premier étage du principal
corps de logis les appartements du prieur, sa chapelle parti-
culière et une bibliothèque ; au rez-de-chaussée, un cloître
qui entourait le cimetière et sur lequel s'ouvraient les cellu-
les des principaux chartreux.
Un escalier à plusieurs paliers ,et à rampe de fer forgé
donnait accès au premier étage et aux combles supérieurs,
recouverts d'une haute toiture ardoisée.
: Ce corps de logis avait sa façade tournée au sud-ouest,
sur des jardins en contre-bas divisés entre chaque cellule ;
celui du prieur était décoré de deux jets d'eau.
Quelques-uns de ces appartements ont disparu ; on ne les
retrouve que sur le plan précité ; la plupart des cellules
n'existent plus ; et du grand cloître n'a survécu qu'une mi-
nime partie ; le cimetière produit tour à tour de3 céréales»
des légumes et des pomme3 de terre. Une grange vulgaire
occupe l'une des extrémités.
Dans l'autre corps de logis donnant sur la cour était mé-
nagé l'appartement de dom coadjuteur. Dans cette cour,
assez vaste, existent une fontaine et un abreuvoir abrités
sous un saule pleureur.
En face, étaient disposés divers bâtiments où logeaient
le frère-portier, le jardinier et les domestiques. Là aussi, se
trouvaient la buanderie, des écuries, des granges, la phar-
macie, la chapelle des étrangers, laforge, la boulangerie ; Ã
côté, l'abeiller, un jardin potager et un vivier où l'on con-
servait le poisson. En dehors du mur de clôture était la
serve de la buanderie.
Ces bâtiments sont encore solides, mais noirs, mal tenus ;