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                    JEANNE DE NAVARRE                     39

«  armes de sa femme, laquelle portait d'or, échiquetê
«  d'azur, et pour montrer qu'il était issu de la maison
«  de France, ajouta cinq fleurs de lis au-dessus de son
«  écu »
   L'écusson gravé au-dessous : d'or, êchiqueté d'azur,
parti de 5, coupé d'autant, est en effet surmonté de cinq
fleurs de lis, et hors de l'écu.
   Ces deux exemples, pris dans des ouvrages écrits il
y a trois siècles, montrent que quelquefois l'on fleurdeli-
sait des armoiries ; il est donc probable qu'il en a été
ainsi lorsque la voûte de la Diana a été peinte il y a six
siècles, et que la 4me rangée reproduit réellement les ar-
mes de Jeanne de Navarre, reine de France, femme du
roi Philippe-le-Bel. Quant aux armes de la famille de
Clèves voici comment elles sont décrites par Geliot dans
sa Vraye et parfaite science des armoiries éditée et
gravée par Paillot, 1661, page 54 : Escu de gueules chargé
d'un autre escu ayant un tourteau de sinopleen cœur,
duquel sortent huiet sceptres pommelés et fleuronnès
d'or. Il y a donc une différence sensible, en ce qu'au cen-
trales écussons de la 4e rangée de la Z)«ma, il n'y a qu'une
pomme très-peu plus grosse que les onze autres qui re-
présentent des chaînes dans le genre d'un chapelet avec
ses grains, et forment les huit rais, tandis que dans l'é-
cusson des de Clèves le tourteau de sinople du centre
est au milieu d'un petit écusson d'argent au cœur de l'écu.
  Dans la gravure de Paillot, chaque sceptre ou rais n'a
qu'une pomme à la moitié de la longueur; huit en tout.
La première et illustre famille des comtes héréditaires
de Clèves qui ont pris part à la première croisade et à la-
quelle on attribue pour armes le rais d'escarboucle, a fiai,
dans le xiv" siècle, par une fille, Marguerite de Clèves
mariée en 1330 à Adolfe II comte de la Marck, qui a corn-