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prescrivait en faveur même de la santé des malades. Ils y
recevaient en effet des soins qui n'auraient pu leur être
donnés dans l'intérieur du couvent (1). Jusqu'au com-
mencement du dix-septième siècle, une maison voisine,
achetée en 1578, avait été affectée à cet usage.
Il vint alors à la pensée d'un de leurs amis de mettre
fin à une installation si précaire et il résolut de fournir
aux Pères les moyens de construire une infirmerie
spacieuse et commode. Ce bienfaiteur avisé se nommait
Antoine-Michel Guerrier, docteur en droit et avocat à la
cour de Lyon. Il eût désiré finir ses jours sous l'habit de
frère minime, mais son âge ne lui permettait plus de sup-
porter les rudes austérités et les longues veilles de la vie
claustrale. Son intention fut de se retirer dans une cham-
bre de la maison qu'il se proposait de faire construire, et
d'attendre la mort dans cette pieuse solitude. Il mit cette
condition au don de six mille livres qu'il offrit pour l'exé-
cution de son projet. On s'engagea à lui donner l'hospi-
talité qu'il demandait et à lui servir une pension annuelle
de 375 francs (2).
(1) La règle prohibait absolument l'introduction d'aliments gras
dans le couvent. — Si le médecin en prescrivait l'usage, on se ren-
dait alors à l'infirmerie où les malades avaient la permission de s'«n
faire servir.
(2) Arch. dép. Fonds des Minimes. H. 366. — Livre dans ieque
sont escriptz, enregistrés et vidimés plusieurs filtres, contrats, re-
cognaissances,documents et renseignements concernant ledict conve nt.
Constitution de rente faicte par noble Michel-Antoine Guerrier..-....
dans l'habitation du dict sieur, rue des Trois Maries. 28 avril 1612.
II. 356. — Livre ancien des chapitres généraux et provinciaux.
Chapitre provincial, tenu à Lyon en 1612.... Les Pères approuvent
le contrat de rente fait avec Michel Guerrier et recommandent aux
futurs correcteurs de payer exactement tous les trois mois le terme
échu....