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378                   MONOdRAPHlK HISTORIQUE

   Les arbitres n'ayant pu se réunir, la connaissance de
cette conslestation fut déférée par ses collègues à l'archevêque
de Lyon, prélat dont la piété garantissait l'impartiale décision.
Par sa sentence, datée du 22 octobre 1248, les quarante
deniers genevois imposés aux habitants de Saint-Marlin-du-
Fresne, et la redevance des quinze quarlaux de froment furent
attribués au sire de Thoire, les parties respectivement débou-
lées de toutes autres réclamations.
   Peu de temps après, Etienne II étant mort, Béalrix de
Faucigny, sa veuve, indignée d'un jugement qu'elle estimait
très préjudiciable à ses enfants mineurs, prend les armes,
relève la potence du Molard et y fait pendre un sujet du
prieur.
   Les habitants de Nantua, révoltés de cette exécution, cou-
rent aux armes, brûlent le château de Marlignat, abattent la
potence et portent le pendu sous les murs du château de Mont-
réal. Ce que voyant, le seigneur de Balmey, chevalier de la
dame de Thoire, fait une sortie avec sa garnison ; mais, ceux
de Nantua le reçoivent vaillamment et se battent avec une telle
furie que le chevalier de Balmey, complètement défait et
même grièvement blessé, est contraint de rentrer dans Mont-
réal avec les débris de sa troupe, laissant l'ennemi maître de
la campagne.
   Après cette journée où la maison de Thoire vit ses armes
humiliées, Béatrix est réduite à signer un traité de paix dans
lequel elle promet de ne plus se livrer à l'avenir contre
Nantua à des agressions hostiles et d'observer la décision arbi-
trale du 22 octobre 1248. Furent ses intermédiaires et ga-
rants, le comte de Bourgogne et le sire Albert de la Tour-du-
Pin (1).

duc de Bourgogne, son épouse, les fiefs de Montréal, d'Arbent et de Marli-
gnat.
  ( J ) Guiclienoi). Histoire du BWJCIJ.— Gi'nfalogie des sires de Thoire, p . 2 2 1 .