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 150                   BULLETIN       MliLlOiaiAPiilQL'E.
arrondissement, en particulier, les environs de Brou, puis l'arrondissement de
 Trévoux.
    M. Sirand s'est composé, e n t r e s peu d'années, un Musée d'objets antiques,
el ce qu'il est parvenu à recueillir, il le consigne et l'étudié dans le volume
que nous avons sous les yeux. Il est accompagné de dix planches sur lesquelles
figurent les pièces les plus dignes d'attention. Ainsi, on y trouve une statuette
de Minerve, la statuette d'un adolescent portant la bulle romaine, des armes
itinéraires de différentes dimensions et de diverses matières, des médailles de
la colonie de Lyon et de celle de Vienne, des fibules, des tessères, des moulins à
bras, des clefs, des poids romains, des bronzes, des bas-reliefs, des inscriptions ;
et, pour les temps modernes, des deniers de Charlemagne, des livres de cha-
noines de Vienne, des méreaux de Belley, des réanx de Philippe I I , etc.
    M . Sirand, par une sorte de causerie simple et franche, émet ses idées sur
les divers objets qu'il possède ou qu'il a eu l'occasion de visiler. Il faut bien
dire qu'on ne peut établir beaucoup d'ordre dans des appréciations pareilles ;
il y règne nécessairement un peu de ce mélange bizarre que peut offrir un ca-
binet d'antiques.
    Nous ne pouvons suivre M . Sirand à travers l'agréable et instructive variété
de ce volume. Assurément, il n'y aura qu'une voix pour l'encourager à conti-
nuer ses fructueuses Courses
    Après avoir payé à M. Sirand ce juste et court tribut d'éloges, nous relè-
verons une distraction commise à la page ti ; le célèbre imprimeur Robert
Estienne, en latin Sfephantis, y est appelé R . Stéphane, lia antiquaire, en
observant que les Romains plaçaient leurs tombeaux le long des grandes
routes, peut bien s'abslenir de ci 1er en preuve un écrivain moderne, comme
l'ail M . Sirand. Cela s'apprend des poêles et des prosateurs latins. Gela ce sait
par la voie Appienne et par tout ce qui a été écrit là dessus. Nous trouvons
inexacte et incomplète ia dé Uni lion de la pierre taurabolique et du sacrifice
appelé taurabole (pag. 23).
    De plus habiles que nous pourront, si l'on veut, soumettre à l'auteur des
observations et plus graves et plus nombreuses, mais cela ne diminuera en
rien l'estime qu'il faur avoir pour de tels travaux, ni les éloges que méritent
eeux de M . Sirand.
                                                             F.-Z. C.
   — M. l'abbé Vignonet va faire paraître , à L y o n , une traduction de
VHistoire de saint Etienne Hardintj, fondateur de l'Ordre de Citeaux. Cette
histoire a été écrite en anglais, par ,î. ]). Dalgairns et éditée par le docteur
Ne'.vman, membre de l'Université d'Oxford, et dont il a été parlé beaucoup,
ces derniers temps, à la suite de son entrée dans le sein de l'Eglise catholique.
  Nom reviendrons sur celle publication, qui ne saurait tarder beaucoup à
voir le jour.
   — M. Joseph Rard vient de publier une brochure pleine d'inlérèt sur les
translations de cimetières ruraux, quand aucun danger pour la santé publique
ne résulte de leur présence autour de l'église. Il s'élève dans cet écrit à de sé-
rieuses considérations d'ordre moral. Le même écrivain va publier le 3 e vo-
lume du Journal d'un Pèlerin, qui sera orné de planches ( i ) . Cette nouvelle
publication ne surprendra que ceux qui auraient cru sur parole l'auteur,
lorsqu'il assurait que, avec les deux premiers tomes, il donnait au public son
ïestament littéraire et artistique. Ce n'est pas à quarante ans qu'on se relire de
la carrière.