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                      MÉMOIRE SUR L1 ATLANTIDE.                               27

   L'antique Grèce avait la tradition de deux déluges : celui
d'Ogygès, qu'Eusôbe, dans ses Chroniques, fixe au temps du
patriarche Jacob, el Choiseul Gouffier, vers l'an 1754 avant
notre ère, et celui de Deucalion, au temps de Moïse, vers l'an
1530 avant J.-C. Ne paraît-il pas probable que ce fût dans
le déluge d'Ogygès que le pont Euxin rompit ses barrières
et s'écoulant par le Bosphore, inonda la Grèce, enfla la Mé-
diterranée et ravagea le littoral de l'Italie el de l'Afrique,
ravages dont Pline (1) fait mention? Ensuite, près de deux
cents ans après, arriva la grande catastrophe qui rompit les
barrières d'Hercule, ouvrit une communication entre la Mé-
diterranée et l'Océan, et anéantit la partie occidentale de la
 malheureuse Atlantide, catastrophe qui, pour des causes na-
turelles, pût coïncider avec l'inondation de la Thessalie, pro-
curée, à ce qu'il paraît, par les eaux intérieures qui sortirent
des gouffres et des cavernes dont sont parsemées les chaînes
du Cithéron, de l'OEta el de l'Olympe (2).
   Un passage frappant des Chroniques d'Eusèbe (3) semble
appuyer noire sentiment. « Au temps de Deucalion, dit-il,
sous Phaélon, l'Ethiopie fut ravagée par les flammes. «E*i
'bxeôoy TOÇ Ex. 10g.