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302         ÉTUDE SUR LA VIE ET SIR LES ÉCRITS

car il contraignit par l'autorité ceux qu'il fallait amener par la
persuasion (1). »
   Le livre des Ecrivains ecclésiastiques est une continuation de
Gennade et renferme trente-trois chapitres, écrits d'une ma-
nière simple et nette. Isidore a fait encore un ouvrage bio-
graphique, celui de la Vie et de la morl des Saints de l'ancien
et du nouveau Testament.
   III. Les Commentaires d'Isidore sur l'Ecriture sainte ne
sont qu'une œuvre froide et sans portée, comme sans éléva-
tion. H avait expliqué l'ancien Testament tout entier, suivant
Sigebert (2), et môme le nouveau, suivant Trilhème. Nous
n'avons plus aujourd'hui que son travail sur le Pentaleu-
que, sur Josué, sur les livres des Juges el sur ceux des Rois,
puis quelques fragments de ce qu'il avait écrit sur Esdras et
sur les Maccabées, el des allégories sur l'ancien et sur le
nouveau Testament. Rien de cela n'est propre à faire regret-
ter beaucoup ce qui s'est perdu.
   IV. Quant aux traités dogmatiques de saint Isidore, ils ne
valent guère mieux que ses commentaires sur la Bible. Nou_;
avons dit que le pontife blâme les rigueurs de Sisebut contre
les juifs ; ce peuple, que l'on trouve partout dans le monde
d'aujourd'hui, avait donc en Espagne assez de vie pour que
l'on s'occupât de lui, et, landisqu'un roi le combattait avec le
glaive, Isidore l'attaquait avec la parole. Les deux traités qu'il
composa là dessus, à la demande de Florentine, sa sœur, ne
manquent pas de raisons, ni de preuves, tirées principalement
de l'Ecriture, mais c'est un ouvrage froid. Après avoir parlé
amplement de Jésus-Ghrist, l'auteur montre aux Juifs, que les
oracles sont accomplis, que la gentilité est venue de l'Orient et
de l'Occident, que le sabbat n'est plus, que les sacrifices de la

  ( i ) De Viris illuti., cap. J(V.
  (a) De Viris Ut., cap. CCXXXU, apiid Fabric