Revue du Lyonnais » série 1 - n°23 ( 1846 ) » pp.145

                           ACADÉMIE DE LYON.                                145
 Hier au développement des découvertes déjà faites ; mais toutes les grandes
 trouvailles de l'esprit humain sont fdles de la liberté cl de la solitude. Quant
 aux littérateurs, aux poètes, aux artistes, c'est une troupe d'éclaireurs irré-
guliers, et qui, grâce à Dieu, sont parfaitement indisciplinables, et n'au-
raient plus d'utilité s'ils marchaient en ordre et serrés comme la troupe de
ligne.
   Deux concours avaient été ouverts par l'Académie, l'un avait pour objet
l'éloge de Madame la marquise d'Aligre. Six Mémoires avaient été présentés.
M. François fait le rapport de la commission chargée de les juger, et proclame
la grande supériorité du Mémoire reçu sous le numéro 3 ; il en cite quelques
 fragments, qui obtiennent les plus vifs applaudissements dans l'assemblée,
M. le président proclame l'auteur du numéro 3, et lui remet le prix.
    C'est M. Théodore Grandperret, avocat à la Cour royale de Lyon ,
déjà couronné par l'Académie, en i843, pour son Mémoire sur l'état politique
de Lyon depuis le X e siècle, œuvre aussi remarquable par sa solidité de vues
 que par les belles qualités du style. Ces deux Mémoires font plus que pro-
mettre à notre ville un excellent esprit et un écrivain distingué. Nous espérons
que, après l'avoir deux fois couronné, l'Académie voudra se l'attacher par des
liens encore plus étroits.
    Le nom de M. Chàlons d'Argé de Paris est proclamé comme ayant obtenu la
 mention honorable.
    M. de Nolhac, organe de la commission qui a jugé le concours pour l'éloge
 de M. de Gérando, conclut au partage du prix entre les deux seuls Mémoires
 qui aient été présentés. M. le président proclame les noms de MM. Bayle-
Mouillard, avocat général près la Cour royale de Riom, Laurent, de l'Institut,
 et de M me Octavie Morel, proche parente de M. de Gérando, dame profes-
 seur à l'Institution des Sourds-Muets, à Paris.
    La séance est terminée par une de ces charmantes pièces de vers de
M. de Montherot, dont le badinage élégant et facile excite toujours une hilarité
 de bon aloi et d'unanimes applaudissements.




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