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                    Kl DE SA RÉPARATION.                     IfiiS

mer... lui, fuir, être seul, se séparer de l'absolu... Oh! com-
ment prévoir, au sein de la substance, qu'un être se démet-
trait de l'amour ?
   L'infini éprouvera donc le repentir d'avoir aimé en dehors
«le lui-même, et l'être absolu pourra s'effrayer de ce qui n'es)
pas lui : et pœnituit Deum quod hominem fecisset in terra,
Car l'amour, la vie sacrée ! vient de subir un échec dans
l'homme...



   Mais celte tendre voix de l'Esprit qui s'était écriée dès h'
premier jour: il n'est pas bon que l'homme soit seul, tit ouïr
de tels accents que l'être se sentit aller dans un abîme de misé-
ricorde dont les Cieux infinis connurent seuls la profondeur.
   L'Esprit seul parlait, car on entendait : Oh ! l'amour ne
parviendra-t-il pas à sauver l'être !... Et Celui selon la sa-
gesse duquel la création avait été faite, s'échappait déjà des
embrassements de l'amour           0 famille éternelle !
   Mais quoi ! restituer l'être à qui ne veut recevoir l'être ;
attribuer le mérite à qui ne veut pas mériter ; rendre l'amour
à qui ne veut plus aimer ! le Ciel même n'est-il pas impuis-
sant pour la liberté?... Quelle mystère l'infini va-t-il décou-
vrir pour rendre librement l'amour à la liberté qui le repousse'
   Carie cœur se détourne, la volonté s'éloigne, la substance
s'enfuit, l'homme s'écroule, l'être créé ayant rompu l'a! —
traction divine se précipite de plus en plus.
   Et toujours le créé s'amoindrit et attire de moins en moins
les forces du Monde intelligible... ALORS DIEU PASSE DU COTÉ
DE L'HOMME        ET HOMO    FACTus   EST   ! Et il a véou sur In
terre!...

   Et Dieu, se meltaut avec l'homme, a sollicité de son cùlé
les puissances de l'infini. Car, l'infini s'étant fait homme,