Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                 DU BUGEY.                                   377

tués ou pris dans la seigneurie de Nanlua , la peau , la tête et
les entrailles devaient lui être présentés ; que le prieur exi-
geait indûment des habitants de Sainl-Marlin-du-Fresne, qui
s'étaient rais sous son autorité, une redevance annuelle de
40 gros, monnaie de Genève ; qu'il usurpait le moulin de
Gravières et la terre de Lollias, dépendances de la seigneurie
de Thoire; qu'il était débiteur d'une redevance annuelle de
quinze quartaux de froment dont le payement n'avait pas été
effectué; en outre, pour tous les actes de réparation auxquels
s'était livré le prieur Boniface, de nombreuses et fortes i n -
demnités étaient réclamées ; à savoir, pour la seule recons-
truction des murailles de Nantua, dix mille marcs d'argent;
ainsi pour les autres à proportion.
   A ces diverses réclamations, Boniface répondit qu'il n'adhé-
rait qu'à deux, à la suppression delà taille perçue sur les ha-
bitants de Saint-Martin et à la redevance des quinze quartaux
de froment. Il refusa tout le reste et fil aussi ses réclamations.
   Pendant la trêve, Etienne II avait reconstruit le château
de Brion; bâti par l'un de ses prédécesseurs, il y avait 60 ans,
et détruit par ceux de Nanlua dans les guerres féodales (1). Ce
château, qui dominait le lac et la vallée de Nanlua, était dans
une position menaçante. Etienne II avait encore construit le
château de Montréal pour en faire la place principale de ses
possessions du Haut-Bugey. Au sujet de ces châteaux-forts
évidemment élevés contre lui, Boniface fit entendre d'éner-
giques protestations, alléguant que Brion était un terrain
contentieux, et que Montréal, en grande partie, avait été
bâti sur le fief de la Bey qui relevait de Nantua (2).

   ( i ) Voir la charte d'Adélaïde, en note de la page 3. Ce titre atteste que 1rs
sires de Coligny possédaient au X I e siècle le fief de Brion, et qu'ils y avaient
un château qui fut, aussi probablement, détruit dans les guerres féodales.
   (9.) Ce dernier grief n'était pas sans fondement, car ce ne fut qu'après
 Elienne II (pie son fils et successeur llumbcrl III reçut de lîéalrix, fille du