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                         HISTOIRE DK LNON.                             411
juger définitivement le livre de M. Monfalcon. Pourtant, nous de
vons reconnaître, dès à présent, que l'auteur est loin d'avoir la stérile
abondance de son devancier et decontinuerses préjugés religieux; il
y a ici plus d'ordre, de symétrie et de sobriété. Nous aurions pour-
tant désiré des points d'arrêt plus fréquents, et plus de sobriété en-
core sur certains points, comme aussi un peu plus déplace pour
certains autres. C'est de quoi nous parlerons tout à l'heure en détail.
    Le premier chapitre, qui retrace l'aspect général du pays lyon-
nais, est un des plus neufs et des plus colorés de cette première
partie. Il ouvre dignement l'ouvrage.
    Aprèsavoir habilement esquissé la physionomie du territoire lyon-
nais, parlé des fleuves, des montagnes, do l'air et du climat de ce
riche pays, M. Monfalcon passe en revue les populations primitives,
et arrive à la brillante expédition dans laquelle César tua la na-
tionalité gauloise. Ces premiers temps ne sont connus que par de
rares et courts passages des historiens latins et des grecs. Ici se
rencontre le nom de Plancus, regardé comme le fondateur de noire
ville, et qui amena une colonie à Lugdunum, ainsi que s'exprime
l'inscription de Gaëte, dont M. Monfalcon publie une leçon plus
exacte que celle de ses devanciers. Toutefois, aux termes mêmes du
monument de Gaëte, peut-on considérer Plancus comme un vérita-
ble et premier fondateur? n'y avait-il pas déjà une sorte de ville,
si peu considérable qu'elle fût ?
   La cité agrandie, si ce n'est fondée par ordre du Sénat romain,
reçut dans ses murs l'empereur Auguste, et son gendre Agrippa.
C'est le sujet du I V chapitre de M. Monfalcon. Le chapitre Ve re
trace les vicissitudes de notre ville, sous le règne des successeurs
d'Auguste, pendant l'espace de deux siècles environ, sujet intéres-
sant et varié, que l'auteur pouvait traiter d'une manière plus serrée,
du moins quant aux généralités historiques. Ici encore, il eût élé
mieux de fondre dans le lexte certains détails qui ont leur mérite,
et qui sont l'histoire même ; tels, par exemple, les monuments la-
pidaires concernant la défaite d'Albin, et les bijoux trouvés, il y a
quelques années, dans l'ancien clos des Lazaristes (1). En outre, les


  (i) 1/aiiteur laisse échapper, à ee sujet, une phrase îles plus iiialhe»