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                    DE LA VILLE DE LYON.                      259

ner : si j'en avais mille à te consacrer, elles ne suffiraient pas
pour m'acquilter envers toi.
   « Messieurs, je suis votre ouvrage; mais daignez le sou-
tenir : il y va de votre gloire autant que de la mienne.
    « Sans doute avec les lumières et les vertus dont vous
m'avez environné, en m'associanl ces dignes citoyens, il doit
m'être permis d'espérer quelques succès. Mais ils m'ont laissé
lire dans leur cœur : effrayés comme moi de tous les écueils
dont est semée la carrière que nous allons parcourir, ils re-^
doutent pour leur propre zèle l'impuissance de leurs efforts,
si vous ne nous aidez d'une main secourable à soutenir le far-
deau dont vous nous avez chargés.
    « Ils ont mesuré avec moi la profondeur des abîmes qui
 peuvent s'ouvrir sous nos pas.
    « Ne croyez pas que les choix que vous avez faits, puissent
 vous permettre de vous tenir éloignés de l'administration. Ce
 serait méconnaître le grand, le sublime caractère de cette
 régénération que nous célébrons aujourd'hui : vous nous de-
 vez toujours l'appui de tout votre courage, de toutes vos lu-^
mières, de toutes vos vertus. Aidez-nous à vaincre tous les ora-
ges qui fatiguent le vaisseau de la patrie, et à le ramener au
 port.
    « Aidez-nous à maintenir la paix, si désirable pour cette
cité, et si nécessaire au bonheur de notre auguste monarque.
   « Qui mérita plus d'obtenir ce prix! Quel roi fit jamais pour
son peuple de si grands sacrifices ! avec quelle magnanimité,
n'a-t-il pas renoncé à d'antiques jouissances que l'habitude
nous avait fait regarder si longtemps comme des droits du
trône ? Ce souvenir doit rester éternellement gravé dans tous
les cœurs.
   « O mon roi ! nous n'oublierons jamais que ces nobles li-
vrées de la patrie dont elle vient de nous revêtir, sont aussi
les tiennes. Si elles nous avertissent que nous devons être prêts