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MONOGRAPHIE DE L'ÉGLISE DE VIIXARS. 55 toute la façade de l'humble basilique. Là se termine brusque- ment sa profilation qui dut ne pas tourner court ainsi, dans le projet primitif dn Cœmenlarius (1), vraisemblablement inexécuté en ce qui concerne le pignon. Cette architecture rappelle l'école romano-byzantine de la troisième phase, qui correspond au XI e et XII e siècles, dans nos contrées burgundo-lyonnaises. — Tout cet ensemble, bien que fort au-dessous des splendeurs architectoniques de Saint-Paul-de-Varax, n'en offre pas moins un style sagement étudié, des motifs élégants et fermes tout-à -la-fois, un sys- tème attachant, original surtout. Les deux régions ornées que nous venons de décomposer, se développent sur un mur en avant-corps, qui se détache de la surface lisse de la façade qu'au- cun contrefort adhérent ne conirebute. Les deux mursde clôture des deux rangées de chapelles qui forment les contre-nefs du saint vaisseau, complètent, à l'extérieur, l'ordonnance gé- nérale de la façade de l'église de Villars. Je ne mets pas en doute qu'un pronaos dut jadis abriter la porte principale que nous avons décrite, car l'édifice ecclésiastique auquel nous consacrons celte courte notice, est fils de cette époque sérieuse et liturgique où le sens basilical et l'esprit hiératique vivaient encore de toute leur énergie première. Je ne vois plus rien dans les régions externes du monument, qui mérite une mention particulière, car les manifestations artistiques, ostensibles au dehors, que nous aurions à signa- 'er dans les baies apsidales, ont leur place naturellement mar- quée dans la description intérieure. Le clocher qui surgit au point de jonction de la nef et du chœur, est une reconstruc- tion fort récente, faite sous l'administration municipale du notaire du département qui a (comme il le dit en riant) le plus (1) Soin du mailre-de-1'œuvïe ou architecte, sous la période romano-by- zantine.