page suivante »
M. MlUt.UKT AIXK. "iSJÎ sait presque pâlir sa famille à ses yeux. Dans le monde, il était un peu trop municipal, un peu trop officiel, un peu trop homme public : delà vient qu'il semblait manquer d'onction dans son langage. Ses convictions politiques n'eurent peut-être pas, dit-on, toute la fermeté el la logique qu'on eût aimé à y reconnaître. J'ai eu assez de rapports avec cet excellent citoyen, ce! homme de bien, cet écrivain utile, laborieux, dévoué à la patrie au-delà de toute expression, ce continuateur palieni de Nicolas Chorier, j'ai pénétré assez avant dans les mystères de celle nature élevée, pour qu'on ne me dénie pas le droit de dire toute la vérité sur sa tombe, comme je l'ai dite tout entière, dans cette môme tribune littéraire et historique du Lyonnais, sur la dalle tumulaire de Jean Pollet. —Je ne com- prends pas le Iribut funèbre sans une équitable part faite aux qualités et aux travers. Mermet avait assez de hautes et no- bles verluspour faire oublier quelques côlés humains de son caractère, et son nom, toujours cher à lu cité viennoise, sera toujours aussi une puissante recommandation pour ses enfanls. El puis où l'histoire doit-elle commencer pour l'homme, si ce n'est sur son tombeau ? Ce ne fut qu'en 1838, que M. Mermel reçut comme récom- pense de ses travaux historique , la décoration de membre de la Légton-d'Honneur, sur la proposition du ministre de l'Instruction Publique. Il était correspondant historique de ce déparlement (comité des arts et monuments) et associé de la Société Royale des Antiquaires de France. En 1840, il m'avait remplacé dans les fonctions peu actives et assez mal définies d'inspecteur des monuments historiques du département de l'Isère, il fut famé delà Commission des beaux-arls, instituée à Vienne, par son influence, et qui a rendu de véritables ser- vices au pays. Viennois dans toutes les manifestations de sa vie, dans se*