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306          ÉTUDE SDR LA VIE ET SDR LES ÉCRITS

toute vertu n'est rien,car la gardienne de la chasteté, c'est
la charité, et la remplaçante de cette gardienne, c'est l'hu-
 milité.
    « Au milieu de tout cela, il faudra qu'il prenne des pau-
vres un soin rempli de sollicitude, qu'il nourrisse ceux qui
auront faim, qu'il vête ceux qui seront nus, qu'il reçoive les
pèlerins, rachète les captifs, défende les veuves et les or-
phelins, veille à toutes choses attentivement et use de pru-
dence dans ses distributions secrètes. Il devra aimer l'hospi-
talité à tel point qu'il reçoive chacun avec bonté et charité ;
car si tous les fidèles désirent entendre cette parole évangéli-
que : Tai été voyageur et vous m'avez reçu (1), à combien
plus forte raison faut-il qu'un évêque le désire, lui dont la mai-
son doit recevoir tout le monde ? Un laïque, s'il reçoit deux ou
 trois personnes, remplit le devoir de l'hospitalité ; mais un évo-
que, s'il ne reçoit tout le monde, est inhumain. Dans ses juge-
ments sur les affaires séculières, il doit prononcer non pas
d'après le crédit, mais d'après la vérité; l'évêque ne doit pas
recevoir le puissant de manière à contrister le pauvre, contre
toute justice ; ni, à cause du pauvre, s'abstenir de rendre jus-
tice au puissant (2). »
    Au dessous des évoques, se trouvaient leurs vicaires, les
chorévêques, chargés spécialement d'avoir soin des pauvres.
Ils gouvernaient les églises des bourgs et des villages, et pou-
vaient ordonner des lecteurs, des sous-diacres, des exorcistes,
mais non pas des prêtres et des diacres (3). Venaient ensuite
les presbyteri ou prêtres qui, de môme que les évoques, pre-
naient part à la dispensation des mystères, consacraient le
corps el le sang du Christ, et, comme eux aussi, enseignaient

  (t) Matlh. XX"V.
  {i) De Offic. eccl. II, 5.
  (3) Ibid. de Offic, II, 6.