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                  DE TOUTES LES ACADÉMIES.                    159

 choisirait parmi eux le plus capable. D'ailleurs, l'élévation
 progressive du niveau des connaissances permettrait aux Aca-
 démies d'espérer des correspondants de moins en moins insuf-
 fisants. Grâce à cette organisation bien simple, aucun phéno-
 mène moral remarquable ne se produirait, aucun météore
 n'apparaîtrait dans le ciel, rien ne se découvrirait dans les en-
trailles de la terre, dont l'Académie ne fut immédiatement
instruite, et toujours elle serait à môme de se procurer les sta-
tistiques les plus exactes des phénomènes de toute nature.
Ainsi la France tout entière serait couverte d'un réseau d'ob-
servateurs, et les Académies de province seraient le premier
centre auquel aboutiraient toutes leurs observations.
    A leur tour, les Académies de province viendraient se relier
à un centre commun, à l'Institut de France. Leurs diverses
sections seraient en communication régulière avec les grandes
Académies dont l'ensemble compose l'Institut. Elles auraient
un représentant dans chacune de ces Académies par lequel
elles seraient continuellement mises en rapport les unes avec
les autres ; d'une part, cet intermédiaire transmettrait à l'Ins-
titut les observations et les travaux de telle ou telle Académie
de province, et, de l'autre, il lui communiquerait les questions
d'histoire, de législation, d'économie politique, de physique,
de géologie, d'astronomie, de botanique, sur lesquelles l'Insti-
tut demanderait des renseignements et des observations. Aces
diverses questions les Académies de province pourraient faire
des réponses promptes, exactes et précises, et elles fourniraient
quelques-uns des éléments essentiels de la solution des pro-
blèmes agités par l'Institut. Ces directions, ces instructions,
reçues de l'Institut de Paris, donneraient aux travaux des
Académies de province plus de régularité et d'efficacité, sans
rien ôler, d'ailleurs, à ce qu'elles ont d'originalité.
    Vous êtes tous trop éclairés, Messieurs, pour ne pas accep-
ter d'avance avec empressement cette idée d'une subordina-