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338         BULLETIN MONUMENTAL ET LITURGIQUE

qui ne peut trouver grâce devant aucune philosophie. Qu'un
particulier recule devant certaines dépenses, rien de plus
raisonnable ; mais qu'une ville qui a l'avenir ouvert devant
elle, d'immenses ressources, d'immenses moyens de les ac-
croître, s'arrête à des considérations de froide parcimonie,
dans une circonstance où il y va de sa magnificence, de son
éclat et de sa majesté, c'est ce que tous les esprits élevés de
la ville de Lyon ne peuvent comprendre, — Ce qu'on aurait
dû faire, vous le savez tous ; ne rendons pas vos regrets plus
amers en le répétant. — Quoiqu'il en soit, hâtons-nous de
signaler les mérites de la construction qui va former le flanc
droit de la rue des Bouquetiers. Le vaste corps de bâtiment,
élevé sous la direction de M. Farfouillon, est delà plus noble
structure, il rappelle l'inspiration de Bramante : tout y est
conçu dans la masse, tout y est ajusté dans les profils avec
cette précision et cette idée monumentale des grands maîtres
de l'architecture civile en Italie. Il y a une similitude frap-
pante entre les dispositions architectoniques de cet édifice et
celles du palais Borghèse et du Vatican, à la couleur romaine
près : tout y est grand sans redondance et sans emphase, rien
n'y est maniéré et oiseux. — Oh! quelle pitié qu'une ville de
Lyon se soit bornée à des élargissements de rues, quand elle
pouvait faire les plus belles places du monde !


                            XII.

                   PLACE DES TERREAUX.


  Nous sommes intimement convaincu que l'administration
municipale de la ville de Lyon n'avait pas pensé au cruel sou-
venir de la guillotine posée en ce lieu même et fonctionnant
en permanence sur cette place, pour faite couler à flots le