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300          ÉTUDE SUR LA VIE KT SUR LES ÉCRITS

livre de physique peut être curieux à consulter comme ex-
pression de ce que l'on savait alors sur le système du monde
et sur les phénomènes qui nous environnent de toute
part.
   II. A l'instar de Julius Africanus, d'Eusèbe de Césarée,
de saint Jérôme et de Victor deTunnone, qu'il nomme dans
son prologue, Isidore de Séville écrivit une Chronique qui
commence à la création, et qui finit à l'empire d'Héraclius et
de Sisebut, à l'année 626 de Jésus-Christ. Il a dit qu'il a usé
d'autant de brièveté qu'il a pu, quanta poluimas brevitate,
et c'est un reproche qu'on peut lui adresser, car sa Chronique
 n'est qu'une série de noms et de dates, qu'il était inutile
 de ramener, après des travaux antérieurs, et qui valaient ce-
 lui-ci. Isidore finit par une pieuse réflexion qui sied à son
 caractère d'évéque. Les temps futurs, dit-il échappent aux
 recherches humaines, et le Christ, rdu reste, a déclaré que
 nul ne connaît le jour et l'heure suprême, si ce n'est le
 Père. II faut donc, ajoute Isidore que chacun songe à sa fin,
 car lorsque quelqu'un sort du siècle, alors c'est pour lui la con-
 sommation du siècle (1).
    Isidore écrivit encore une Chronique des Goths, des Wan-
 dales et des Suives ; elle commence à l'année 176, et finit au
 règne de Sisebut. Cet opuscule, qui se renferme dans des bor-
 nes fort étroites, n'en est pas moins très précieux, car, pour
 quelques phases de l'Histoire d'Espagne, notamment pour le
 règne de Swinthila, c'est à peu prés l'unique source à laquelle
 on puisse recourir (2). Le travail d'Isidore fut poursuivi par
 saint Ildefonse de Tolède. A cette confuse époque de l'histoire
 des Goths, lorsqu'il y a si grande pénurie de documents, l'on

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