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                       M. MISKMET AISÉ.                     28 1

sur chaque pierre de leur illustre patrie. Ce ne fut qu'en
1825, que parut le premier volume de cette Histoire de
Vienne pour laquelle l'auteur avait réuni tant de matériaux
qu'il n'a pas eu le temps démettre tous en œuvre. La morl de
M. Mermet soulèvera peut-être le voile qui enveloppe cette
découverte du manuscrit de Trebonius Rufus, que peu de
personnes semblèrent prendre au sérieux et qui parut à quel-
ques-unes ou facétieuse ou très singulière , bien qu'un homme
sérieux en assumât la responsabilité. Le deuxième volume du
même ouvrage, ne fut publié qu'en 1833. Je passerai sous
silence la Réponse au Questionnaire de l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres, sur les monuments de l'arrondissemcnl
deVienne; la brochure Les Prélats Espagnols, où je ne m'at-
tendais guère à jouer un rôle de concert avec feu Pollct et M.
L. Perrin,deLyon; et la Vie de l'Homme, son dernier opuscule.
   L'Histoire de Vienne est le grand litre de M. Mermet à la gra-
titude littéraire de ses concitoyens, bien que cet ouvrage soi!
incomplet, qu'il manque de cette précision, de cette critique
auxquelles s'est attachée, depuis lors, l'histoire particulière,
en province ; de ces vues générales et de cette haute philoso-
phie auxquelles elle s'est élevée depuis peu. Mais il faut faire
la partdu temps, des circonstances, des caractères, del'éduea-
lion, de l'âge de l'écrivain. Ce que fit M- Mermet en 1825 el
en 1828, ce qu'il avait préparé de longues années auparavant,
c'est immense. Le premier, il écrivait en province, unique-
ment pour son pays el sur son pays. M. Mermet, à ce point
de vue, est le père de cette pléiade de jeunes écrivains de
la province qui ont mis leur cœur el leur plume au service
des gloires et des traditions de nos villes; il a été leur pré-
curseur dans les voies de la décentralisation littéraire, ar-
chéologique et historique, il est mort leur doyen. Ce fait est
incontestable.
   Le style de M. Mermet ne se dislingue point par cette été-