page suivante »
280 M. MKRMET AlNlL communales de la ville de Vienne, plus d'une fois ses conci- toyens purent s'apercevoir qu'elles avaient autant besoin de lui qu'il avait besoin d'elles. — Deux mots sur M. Mermel comme écrivain. Il resta viennois dans tous ser écrits comme dans tous les emplois de sa carrière, et ses ouvrages ne fu- rent qu'une conséquence de son fervent patriotisme local, et comme autant de tributs de sa piété filiale envers la ville c'e Vienne. — Nul homme ne fut plus fier que lui de sa na- tionalité. M. Mermel aîné a beaucoup travaillé et beaucoup écrit. Bien avant qu'on ne s'occupât, en France, d'archéologie chrétienne et qu'on ne connût le mot de monographie, par rapport à la description des édifices ecclésiastiques du moyen-âge, c'est- à -dire en 1825, il dressait dans une brochure in-V, deve- nue presque introuvable dans le commerce de la librairie, un inventaire exact des richesses monumentales de la véné- rable basilique de Si-Maurice, et cela, pour appeler l'attention du gouvernement sur les ruines qu'elle avait à réparer. 1825, réfléchissez, de grâce, à cette dale : on était alors en pleine restauration, ell'adminislralion municipale de Vienne se trou- vait dans les mains paternelles de M. deMiremont. Sans par- ler de plusieurs opuscules sur l'archéologie antique, émanés de la plume du regrettable défunt, il rédigea pendant long- temps la Chronique de Vienne, où les idées de décentralisa- tion littéraire qui, depuis lors, ont si fortement grandi, j e - taient peul-élre leurs premières lueurs. Ce recueil devenu précieux comme les archives historiques du Rhône, rem- pli de recherches rétrospectives, de choses relatives à l'his- toire antique ou ecclésiastique de la ville de Vienne, de faits contemporains, ne contribua pas peu à inspirer aux Vien- nois, l'amour de leur pays, à répandre le feu sacré dont M. Mermel était le prêtre, à réveiller, à populariser parmi eux le goûl des ails, le culte des glorieux souvenirs endormis