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260 INSTALLATION DE LA PREMIÈRE MUNICIPALITÉ
à verser pour elle jusqu'à la dernière goutte de notre sang,
elles nous commandent le même sacrifice pour le maintien du
pouvoir que la constitution assure dans les mains.
« Nation générale ! lois sacrées ! monarque vertueux ! le
même serment nous associe : la même fidélité va nous être
jurée.
« Messieurs, ne craignez pas de nous suivre dans les rou-
tes où vous verrez paraître cet éclatant symbole de notre dé-
vouement a tous nos devoirs. Je vous le promets en mon nom,
je vous le garantis en celui de tous ces dignes citoyens dont
je suis l'organe; vous ne verrez jamais ce signe de votre ral-
liement que dans le chemin de l'honneur et de la vertu.
« C'est la route qu'ont suivie les magistrats que nous allons
remplacer. Rappelez-vous dans ce moment les temps diffici-
les de leur administration, avec quelle sagesse ils ont préservé
cette cité des malheurs dont la menaçaient de sinistres pré-
sages (1).
« Que votre estime, la véritable couronne civique qu'am-
bitionne la vertu, les suive dans leur retraite ! »
Après ce discours, le serment fut prêté individuellement par
le Maire, les Officiers municipaux et les notables; celte au-
[ gusle cérémonie terminée, le corlége se rendit à la cathédrale ;
les rues et les quais étaient bordés sur son passage par la garde
nationale. Le ci-devant chapitre de St-Jean se rendit pour le
recevoir à la porte de l'église; jamais pareil honneur n'avait
été rendu dans celte église; des princes, des rois même n'a-
vaient été reçus que par une députation de ce chapitre. La
cérémonie fut imposante; soixante officiants, revêtus des plus
riches ornements, précédés d'un détachement de la milice ci-
Mi. de Savy parlait en présence de MM. Steiman, Eerlholon etDecraix,
éclievins. Voyez, pour la conduite honorable de ces trois citoyens, la Biblio-
graphie historique de Lyon, pendant la Révolution, p. 14, "" 'iS.