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                  HT DE SA RÉPARATION,                   i 80

ne savons même pas ce que c'est qu'une idée en elle-même ;
ce n'est pas nous qui nous donnons cette idée, puisqu'au
contraire c'est nous qui la cherchons parce que nous ne
l'avons pas. Mais c'est nous cependant qui la produisons dans
notre esprit, en ce sens qu'elle y a apparu à la suite de
nos actes d'attention. Nous ne faisons donc pas nos idées,
mais nous produisons volontairement un acte d'attention au-
quel Dieu, par une loi de notre nature psychologique, atta-
che l'apparition de l'idée.
   Egalement, c'est une loi de notre nature physiologique
que nos organes se meuvent lorsque nous voulons qu'ils exé-
cutent un mouvement. Ce n'est pas nous qui faisons le
mouvement des muscles, puisque les physiologistes ignorent
en quoi consiste la contraction musculaire qui le produit; ce
n'est pas nous qui opérons le mouvement , puisque nous
ignorons encore comment une modification de notre volonté
spirituelle peut produire une modification sur nos organes
matériels. Mais c'est nous qui produisons nos mouvement,
en ce sens qu'après un acte de notre volonté le mouvement
s'opère. Nous ne faisons donc pas nos mouvements, mais
nous produisons un acte de volonté auquel Dieu, par une loi
de notre nature physiologique, attache l'opération du mou-
vement.
   Le même phénomène a lieu pour tout ce qui se passe à
notre égard dans la nature. Nous ne produisons pas la lu-
mière, mais nous savons qu'en exécutant telle opération la
lumière apparaît dans l'obscurité. Nous ne faisons pas germer
les plantes, mais nous savons qu'en déposant des graines dans
la terre après certaines opérations, les plantes surgissent
d'elles-mêmes. En un mol, nous sommes partout des causes
occasionnelles, et non des causes eiïicientes.
   Mais, puisque nous ne pouvions être la cause réelle et
ellicienle des phénomènes, à moins d'être nous-mêmes Dieu,