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                              m: PAYS in:s DOMBIÃŽS.                                  85
   Le pays qu'occupaient les Ambarres présentait le môme
aspect physique qu'il présente maintenant, à pari les change-
ments que la culture el le travail de la civilisation y ont opérés.
Plat, ou n'offrant que de médiocres élévations, couvert de vas-
tes forêts et de marais, il était sans doute habité par une po-
pulation nombreuse qui trouvait abondamment dans la chasse,
ia pèche, et le soin des troupeaux de quoi satisfaire aux né-
cessités de la vie. Ainsi que les autres peuples des Gaules, les
Ambarres se souciaient peu des aliments qu'ils ne pouvaient
obtenir qu'à force de travail et à la sueur de leur front. Ce-
pendant les Grecs qui établirent si près d'eux leurs colonies,
durent, bientôt après leur arrivée dans les Gaules, leur a p -
prendre l'agriculture et l'usage des aliments qu'elle procure
à l'homme. Mais les Ambarres ne durent s'y livrer qu'avec
répugnance : car ce peuple guerrier aimait mieux manier la
lance et l'épée que le soc et la charrue. Ils ne possédaient au-
cune ville et môme aucun village. Semblables aux Germains
dont parle Tacile : « Chacun s'établissait le long d'un ruis-
seau, dans une campagne, ou dans une forôt, selon qu'il le
Irouvait bon : il se logeait ensuite avec sa famille au milieu
de sa possession (1). » Leur pays, comme les autres régions
des Gaules, était divisé en cantons Pagi, districts occupés par
un certain nombre de familles, et gouvernés par des magis-
trats particuliers. Leur capitale ou le lieu de leurs réunions
et assemblées annuelles devait se trouver au milieu du pays,
vers l'emplacement du bourg qui porte encore le nom de ce
peuple, Ambérieux de Dombes.
  La religion, le culte des Ambarres devait être les mômes
que ceux des nations Celtes, avant que les Grecs eussent trans-
porté chez eux leurs dieux el leur brillante mythologie. Jls


   ( i ) Ils apprirent dans la suite; à se réunir en villages et à se fortifier. Vciyr/.
f'.ésar, livre I, cli. .'ï.




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