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86          DISSERTATION SDR i/HISTOIRE ANCIENNE

avaient aussi sans doute des dolmens et des menhirs; mais
onn'en trouve aucune trace. La rareté de la pierre dans le
pays en a dû hâter la destruction, mais surtout l'établissement
du christianisme, qui ne les considérait dans les premiers
siècles que comme les dangereux trophées d'un paganisme
odieux. On trouve seulement à Simendre dans le Revermonl
un de ces dolmens à moitié détruit.
   Quelques auteurs ont regardé aussi comme monuments
de la religion de nos ancêtres ces poypes ou élévations de
terre, faites de main d'homme qui sont si nombreuses dans
la Bresse et dans la Dombes ; mais des recherches nouvelles el
plus sûres y ont fait reconnaître des monuments du moyen-
âge (1). La tradition a conservé le nom et le souvenir des
druides à Meziriat et à Bourg.
   Les lacs, les fontaines et les arbres-étaient un objet de vé-
nération chez les Ambarres. Quelques restes de leur culte
subsistent encore dans nos contrées. Ainsi, entre Sulignat et
l'Abergement, dans le voisinage de Ghâtillon-les-Dombes,
est un bois de chênes, où, près d'une chapelle ruinée, se
rendent encore en grand nombre les habitants des environs :
là , ils pendent aux arbres des morceaux de linge et des
haillons, ils nouent les jeunes branches pour être délivrés des
maladies et particulièrement de la fièvre. Or, c'était là l'usage
des Ambarres ainsi que des autres peuples gaulois, au rap-
port de Procope (2) et d'autres auteurs. Ils portèrent même
cet usage dans l'Asie : car on voit, suivant Andreossy (3),
sur la montagne du Géant (Bougourlou), un tombeau appelé
autrefois le lit d'Hercule. Auprès sout des arbres aux bran-
ches desquels les Musulmans, héritiers des superstitions des
  (i) Voyez ma dissertation sur les poypes de la Bresse et des Dombes, Revue
du lyonnais, n° i32 (tom. XXII, p. 444).
  (-2! Got., livre II, eh. i 5 , p. 424.
  (3) Voyage à l'embouchure de In mer Xoire, i'h. -.