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MUSÉE LAPIDAIRE DE LYON.




    Les Musées qui se forment avec le marbre, la pierre et le bronze
 ne sont ni moins curieux, ni moins précieux pour la science, qui?
 ceux qui se composent avec les toiles et les peintures de divers
genres. On retrouve, en effet, dans ces débris du passé les plus
sûrs témoignages, et rarement l'histoire est aussi positive que leur
parole muette. Malheureusement, trop de richesses de cette espèce
ont péri dans les troubles et les dévastations de 1793, et il faut dire
encore que l'heureuse pensée de réunir, de grouper dans un même
lieu, d'abriter contre toute insulte les pierres qui nous racontent
fjuelque chose des temps et des hommes d'autrefois, ne nous est
guère venue qu'au sortir de nos agitations, qu'à l'aspect dos ruines
accumulées do panout. Los antiquaires du XVII" et du XVIIIe siècle,
les Siméoni, les Paradin, les J. Spon, les PP. Ménestrier et de Co-
lonia chez nous, par exemple, avaient poussé très loin le zèle pour
l'étude des monuments épigraphiques; maison n'en a que davan-
tage à regretter, en trouvant dans leurs livres tant d'inscriptions
disparues, que ces hommes laborieux n'aient pas eu l'idée ou la
possibilité de rassembler tout ce qu'ils avaient sous les yeux et d'en
composer un Musée comme celui qui se déroule sous les portiques
du Palais Saint-Pierre.
   C'est à feu Artaud que nous devons la création de ce Musée,
qui devient de jour en jour plus riche et plus intéressant. Sans
avoir une grande érudition archéologique, l'estimable Artaud
savait apporter de la bonne volonté et de l'ardeur à sa collection ,
et, une fois l'œuvre commencée, il a été facile de la continuer
avec succès. Nous no voulons pas dire qu'on ait fait tout ce qu'il
était possible de faire, mais enfin l'on s'est occupé du Muséo lapi-