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gence soient plus constamment violés que dans ce pays qui prétend régner par
l'intelligence ; les hommes de méditation à qui votre état social fait si peu de
place, devraient pouvoir compter au moins sur l'unique sanctuaire qui leur
paraisse réservé, et voilà (pie d'un titre destiné à être la suprême récompense
du philosophe ou du poète, vous en avez fait un hochet pour amuser la décré-
pitude de vos invalides politiques !



                      INSCRIPTION     DU TAI.AIS    SAINT-PIERRE.




   L'Académie de Lyon avait été chargée par le maire de notre ville de compo-
ser l'inscription qui doit être placée sur l'un des panneaux de la cour du palais
St-Pierre. Nos académiciens ont eu le bon goût de renoncer au latin et d'em-
ployer la langue nationale. "Voici leur travail :

                    ANCIEN MONASTERE DES DAMES DE S I - P I E R R E

                                 VONIJK AU V I e SIÈCLE,

                        D É T R U I T TAR DES SARRASINS AU V I I I e

                           RELEVÉ PAR LEYDRADE AU I X e ,

                        RECONSTRUIT ET AGRANDI AU X V I I I e ,

                          RESTAURÉ PAR LA CITE AU X I X e ,

                                      KT CONSACRÉ

            AU COMMERCE,     AUX SCIENCES, AUX L E T T R E S ET AUX ARTS.



   Il y a là-dedans beaucoup à redire. On a tort de confondre les temps, et
d'apporter des dates fort contestables. Le monastère des dames de Saint-Pierre
aurait été fondé au VII e siècle, suivant Leidrade, et non pas au VI e que l'on
assigne assez légèrement pour l'âge de la fondation? Maintenant, dans quel
livre est-on allé prendre que le monument fut détruit par les Sarrasins, à qui,
du reste, Ton fait détruire tant de choses? Que Leidrade ait relevé le monas-
tère, c'est ce que nous apprenons d'une curieuse lettre que ce pontife adressa à
Charlemagne , et que la Revue a publiée (tom. v, pag. 276). Mais il fallait
écrire Leidrade par un (', et non point par 11 y, bien que ce ne soit pas là une
                                             11
affaire très-grave.
   Le Courrier de Lyon a publié contre cette inscription quelques remarques
fort justes, que nous reproduisons en partie.
   « Quant à l'ordre hiérarchique des différentes destinations du palais de Saint-
Pierre, l'Académie est bien libre de ne placer les Lettres qu'en troisième'ligne.
Outre que cela fait honneur à sa modestie, il est certain qu'elle n'occupe dans