page suivante »
DISCUSSION SUR LES BLOCS ERRATIQUES "'. RAPPORTEUR : M. FOURNBT. Quand on parcourt le Jura et les Alpes, on trouve sur leurs parties élevées et dans les vallées des amoncellements de blocs quelquefois gigantesques, puisqu'il en est de tels, que l'on a pu exploiter dans un seul d'entre eux tous les matériaux pour la construction d'une église. Ces blocs ne sont pas dans leur position originaire, mais ils en ont été arrachés par une cause quelconque, et dispersés au loin de telle manière , que les granités les plus reculés et les plus élevés des Alpes se trouvent, par exemple, sur les flancs calcaires du Jura, et même sur les plateaux de la Croix- Rousse et du Bas-Dauphiné. On observe, en outre, dans la dimension de ces roches une décroissance continue, telle que les blocs les plus gigantes- ques sont demeurés dans les vallées des Alpes ; que ceux de dimension moindre sont étalés sur les rampes du Jura, et qu'enfin les plus petits sont arrivés sur les bords du Rhône. Mais en étudiant le phénomène plus en détail, on recon- naît que des traînées analogues proviennent des montagnes lyonnaises, en sorte que, par exemple, nos vallées du Gieret de l'Azergue sont jonchées de débris des montagnes du Pilât ou des annexes du Beaujolais. (i) Séance extraordinaire et supplémentaire du S septembre 1841. 11