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l'Aar, du llhone et de l'Àrve, on doit l'attribuer à la même
cause. Quoique ce phénomène ait disparu dans les points in-
termédiaires, on peut constater la limite inférieure d'un gla-
cier par la ressemblance de ses effets aux deux points extrêmes
de ce glacier.
    La deuxième cause du mouvement des blocs erratiques dont
je veux entretenir la section, dépend de la rupture des lacs
situés sur le trajet de plusieurs rivières.
    Ainsi, en descendant le Valais depuis la source du Rhône,
on reconnaît un premier étranglement de son lit à cinq kilo-
mètres environ au-dessous de Kiedenvald. Au-dessus de ce
barrage, la vallée est large, unie, d'une pente douce dans
l'étendue de sept à huit lieues depuis Oberwald ; un bois de
pins existe aux deux extrémités de cette plaine. Dessous le bar-
rage, le terrain est tout-à-coup déchiré à une grande profon-
 deur; des blocs énormes sont accumulés çà et là sur les bords
du Rhône et dans son, lit. Après le granité, commencent les
 montagnes talqueuses, friables ; les blocs diminuent de
nombre et de grosseur près de la rivière de Mossa : ils
 disparaissent entièrement à quatre kilomètres au-dessus de
 Rrigg.
     Le Rhône devenu très rapide depuis le lieu de la rupture du
 premier barrage, commence près de Brigg à prendre un cours
  très lent. La vallée devient plus large et presque horizontale
 jusqu'au pont de Leuck ou Louesche. Sur cette surface d'envi-
 ron trois myriamétres, toutes les prairies sont marécageuses
 et les cailloux du Rhône fort petits.
     A Louesche, la vallée est resserrée par une crête trans-
 versale qui s'aperçoit de très loin ; lefleuveavait là un ancien
 barrage très étendu, dont les débris sont accumulés au-dessous ;
  aujourd'hui il y prend une pente rapide et roule ses flots au
  milieu de blocs énormes ; la vallée est remplie de débris de tous
  genres.