Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                                183
mulent continuellement sur la partie supérieure, et â°la pente
du sol sur lequel glisse le glacier. M. Lortet regarde, en ou-
tre, comme très secondaire l'action de l'eau qui se congèle
dans les fentes du glacier, et il croit pouvoir affirmer que, dans
une vallée qui n'aura pas une pente plus forte que celle de la
vallée du Rhône depuis Lyon jusqu'à Brignais, la pression oc-
casionnée par l'amoncellement des neiges et des glaces dans
les vallées supérieures, ne sera pas d'une force assez grande
pour mettre le glacier en mouvement. Et si des causes quelcon-
ques avaient amoncelé de semblables glaciers jusque dans la
vallée de Genève seulement, comme l'admet M. Hier, ils se-
raient restés tout-à-fait immobiles ; ils n'auraient, par consé-
quent, pas formé de moraines, ni poli la surface d'un seul
rocher.
   Pour compléter ces observations, M. Lortet ajoute que 1       &
mouvement progressif de la superficie est, selon toute appa-
rence, plus rapide que celui de la partie inférieure ; et ce qui
tendrait aie prouver, ce sont les sources qui jaillissent à diffé-
rentes hauteurs des escarpements des glaciers, et toujours là
où l'on observe des fentes horizontales. Ainsi donc ces mas<
ses possèdent un clivage dans ce sens, indépendamment des
clivages verticaux que l'on pourrait y rencontrer.
   En résumé, M. Lortet dit que si l'on veut bien étudier les
phénomènes des coulées pâteuses charriant des blocs et aussi
des débris de glaciers, on pourra se rendre raison du transport
des blocs erratiques, de leur arrangement symétrique qui
semble indiquer des moraines terminales ou latérales, de
leur présence au milieu des dépôts de gravier et de sable,
de leur isolement sur les flancs escarpés des vallées ; enfin,
on expliquera aussi très bien le poli des rochers et les rainu-
res qui en dépendent. Il ne voit doncaucune raison pour recourir
 à des causes aussi en dehors de toutes les idéçs reçues, que
celles d'un refroidissement général du globe.