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pareils honneurs, pour avoir fait un savant traité de la Rose
que le pape Innocent IV avait bénie, le IVe dimanche de Ca-
rême , et donnée à cette église comme un gage précieux de
l'hospitalité avec laquelle ce souverain pontife y avait été
traité pendant un séjour de plus de six années. Les RR. PP.
Chartreux lui rendirent, dans tout leur ordre, de semblables
devoirs de piété; ce que firent aussi quelques autres commu-
nautés ecclésiastiques et régulières, en faveur desquelles il
avait écrit. Comme je pris quelque soin de l'édition de ses
ouvrages, à la tête desquels je fis mettre son portrait (1), je
l'accompagnai de ces deux épigrammes latines :
              Proh ! quantum decus oris et verendœ
              Frontis gloria, nobilesque rugae ,
              Et spirant animos senecta grandes
              Toto pingitur erudita vultu !
              Nuinquam de tabula manum reduces
              Senex impiger et laboriose ?
              Tandem desine ; cerne qualis extat
              Mentis effigies tuae ; quid ultra
              Tendis ? nullius est imago , tanto
              Ducla tempore , totque linearum (2). »

    Je ne rapporté pas la seconde épigramme, qui est d'assez
mauvais goût, et faite en commun par Menestrier et le P. Jean
Bertet. Ce dernier^ et Louis de Cellières, Joseph de Saint-
Estienne , Louis Boniel , Gaspard-Joseph Charonnier, Henri
Raynaud , neveu du P. Théophile , se sont ingéniés à louer le
savant auteur.
    Un passage de Monconys nous instruit de quelques particu-
larités de la mort du P. Raynaud et des faux bruits que l'on
fit courir à cette occasion. « Comme je lui dis (3) que j'étais de
Lyon,il me demanda aussitôt des nouvelles de la mort du P.
Théophile Raynaud ; je lui dis que je me trouvai à Lyon quand

  (1) Ce portrait est du Lyonnais Gérard Audrand.
  (2) Menestrier, Hisl, eccl. manuscrite de Lyon, tom. I, pag. 115.
  (3) A. un jésuite de Lantsberg.