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roys et retournant par l'hostel de Bourbon, il y eut v n g h o m m e
ou laquais qui lui présenta vue lettre, laquelle lisant s'estoit
vng peu tourné de cousté pour y mieulx veoir, et estant en
ceste contenance, il vint vng coup d'arquebuse qui lui donna
au bras tellement que vne des balles luy rompit l'oz d'vng
bras, et fut blessé duditcoup en troys ou 4 lieux, et ainsi fut
porté en sa chambre.
   Depuys Çl), le roy estant venu disner, vng peu aprcz vindrenï
plusieurs seigneurs et gentilshommes de la faction dudit admirai,
qui vindrent à la porte du roy auec pistolets et attires armes
comme Ion le racompte , et voulant entrer dans la chambre en
furent refusez et voulant faire force se leua grand bruit, dont
mons' le cheualier frère naturel du roy commença à dire aux
gardes et archiers que Ion les repoussas/, tellement que tous furent
mys à mort, entre lesquels furent le comte de la Rochefou-
cault et son fils et plusieurs autres.
   Cependant autres entrèrent en la chambre de l'admirai que
Ion pensoit de ses playes qui l'ascheiierent de tuer. Et le
dimanche aprez qui fut le 24 dudit mois d'aoust, y eut à
Paris vne grande et horrible tuerie ou vne infinité d'Hugue-
note furent mis à mort. Aussi Ion dict qu'il y eut quelques
catholiques tuez pour n'auoir esté cogneuz, car la mcsléefu^
si grande que Ion ne se pouuoit congnoislre lung l'autre.
Depuys, assauoir le premier jour de septembre Ion escripuil
à mons r le Chantre que le Roy auoit declairé tout aperte-
 ment et haultement qu'il ne vouloit en son roiaume que vne
religion et qu'il Vouloit veoir la fin des reuoltes , et qu'il
avoit fait pendre à Montfaulcon vingt conseillers de la cour de
parlement et deux présidents (2).


   (1) Tout ce qui est ici en italique, a été ensuite biffé par l'auteur qui a
mis en marge: Cecy est menlerïe. Ces faux bruits, que faisaient couiir les auteurs
de la Saint-Barthélemi, ne sont pas sans intérêt; c'était un moyen de justifier
leurs atrocités et d'exciter le peuple des provinces à les imiter.
   (2) Cette dernière phrase esl biffée , Paradin en ayant reconnu plus tard la