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197 de ses emplois , notamment pour la construction de ces ponts modernes , qui franchissent nos fleuves les plus larges et dont on admire l'élégance et la solidité. On communique cette propriété au fer ainsi étiré en le soumettant au recuit. Nous avons décrit cette opération plus haut en visitant la Cristallerie lyonnaise. Je n'y reviendrai pas. J e me bornerai à dire que le fil de fer échauffé par les filières se refroidit brus- quement et perd la forte cohésion qui rapprochait ses molécu- les. Dans l'opération du recuit, on le ramène au rouge pour l'a- bandonner ensuite à la température ordinaire, mais avec une lenteur mesurée par degrés insensibles-, de telle sorte que toutes les particules de fer, suivant librement et sans secousse l'im- pulsion naturelle de l'attraction, s'unissent les unes aux autres de toute la force de résistance qui est propre à ce métal. Au sor- tir du recuit le fil exercé dans sa ductilité comme dans sa téna- cité, ne rompra qu'à la limite assignée par les observations de la science. Les fours pour le recuit, construits par MM. Biolay et Girard, sont fort ingénieux et d'un coup d'œil admirable; je n'en don- nerai pas la description qui serait trop longue, mais j'engage- rai les amis des sciences à les visiter avec attention. Les produits nombreux de celte active fabrique, circulent avec faveur dans le commerce. Le cachet de MM. Biolay et Girard est devenu pour l'acheteur une garantie de bonne qua- lité. Ce succès est dû à la longue persistance, aux recherches opiniâtres et laborieuses de M. Biolay. Personne avant lui ne confectionnail cet article , que Lyon tirait de la Normandie et même de l'Angleterre. M. Biolay fournit, à des prix plus réduits qu'autrefois, loul le fil de fer nécessaire à fabriquer les pei- gnes qui s'emploient en si grande quantité dans le lissage des étoffes de soie. La Bourbre donne encore la vie à beaucoup d'usines différen- tes les unes des autres. En quittant la tréfilerie de MM. Biolay et Girard, un quart de lieu plus haut, vous apercevez de vastes bâtiments, traversés par notre précieuse rivière. C'est la fa-