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326 d'une remarque singulière, si on la rapproche de ce que les observateurs disaient chez n o u s , à l'époque du choléra. De- puis quatre mois environ que la peste régnait dans nos murs, la ville de Saint-Etienne n'avait rien éprouvé e n c o r e , « quoi- que Saint-Chamond, son proche voisin , fust lout-à - fait dans l'affliction; si est-ce qu'elle se contregarda quasi miraculeu- sement. Bien est vrai qu'on attribue cette préservation au charbon de terre , dont on se sert au dit lieu , la fumée , par son âcrelé , purifiant l'air du venin qui plus facilement s'insi- nue ailleurs. Et, en effet, il y aquelque apparence que la forte senteur de ce charbon a pour le moins diminué le venin de cette maladie, qui n'allait pas si vilement qu'aux autres villes ; il s'y est bien entretenu plus long-temps à raison de la popu- lace nombreuse , et de la pauvrelé de tant d'artisans , mais la mortalité n'y a pas fait tant de ravage, à proportion des autres villes. » Maintenant, qu'était-ce que le P, Michel-Ange? Une note par lui insérée à la dernière page du texte latin de son livre nous apprend qu'il était prédicateur à Châlons, et qu'il avait exercé l'emploi de définiteur (1) de la province lyonnaise. Ce Religieux doit être le m ê m e , ce nous s e m b l e , que le P. Mi- chel-Ange de Bergon, qui a un article dans la Bibliothèque des Ecrivains capucins(2), et q u i , après s'être montré avec suc- cès, au barreau, entra dans l'Ordre de Saint-François. Il avait composé ou traduit plusieurs livres de p i é t é , que mention- nent Wading et la Bibliothèque déjà citée. Son dernier ouvrage, dans cette liste, remonte à 1629. On peut d o n c , avec assez de raison , lui attribuer la Brevis Narratio. (1) Préposé pour assister le Général dans l'administration d,es affaires de l'Ordre. (2) Pag. 195.