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   Il mouroit en ces jours si grande multitude de peuple à
Beaujeu que les plus vieulx qui se souuenoient des grandes
pestes du passé affermoient qu'il ne mouroit point tant de
personnes es grandes pestes qu'il en mouroit de ce t e m p s ,
et estoit ladite maladie contagieuse, et estoit tel jour qu'on
en mettoit en terre dix ou douze. Toutesfois l'on ne s'en crai-
gnoit point, non plus que d'autres maladies ordinaires.

                           Dimanche 5 juillet.

  Ce jour furent faites les nopces de notre niepce Prudence
Garil (1) avec Pierre Gojou ou assistèrent la plus grand part
des Bourgeois et Dames de la ville. Dieu leur face la grâce de
vivre longuement et heureusement ensemble en la crainte
de Dieu. Amen.
   Ce jour y eust à Mascon vne faulse alarme dont mons r de
Fougieres et mons r de Pizay (2) et les autres gentilshommes
du pays furent mandez soudain, et furent les portes murées
en diligence, mais le tout réussit en vne grande risée.

                            Mardy 7 juillet.

  Mons r le secrestain arriua céans qui nous dicl que la paix
estoit faite. Dieu doint quelle soit durable!

                            Lundy 13 juillet.

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  (1) C'est la même à qui Paradin avait dédié le Blason des danses.
   (2) Le château et la terre de Pizay subsistent encore sur la commune de
Villié.
   (3) Nous avons laissé subsister ce passage en caractères grecs comme une
espèce de fac-similé. Ceux de nos lecteurs qui le déchiffreront , compren-
dront facilement pourquoi nous ne l'avons pas reproduit comme les autres eu
caractères romains.