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samment recueillis par lui ; ils devaient servir sans doute
à des mémoires sur l'histoire contemporaine , mais la
main seule qui les avait amassés pouvait les réunir et les
coordonner. Qui osera les mettre en Å“uvre ? qui osera
fouiller dans cette mine précieuse, mais confuse, où lui
seul pouvait se reconnaître? Quelque temps avant sa
mort il avait classé quelques-uns de ses écrits; je vous
en parlerai plus tard.
   En renonçant à la médecine, Pichard ne cessa pas de
contribuer au soulagement des misères humaines; nommé
administrateur des prisons, nous l'avons vu s'occuper
avec persévérance et dévouement de la partie philantro-
pique de cette œuvre, et payer ainsi à la société le tribut
désintéressé de ses lumières et de ses travaux.
   Sur la fin de i 8 3 o , une bibliothèque fut créée au
palais des Arts, formée de la réunion des livres apparte-
nant à toutes les compagnies savantes; elle devait être
placée sous la direction d'un conservateur désigné par
elles. L'administration municipale demanda un candidat
à chacune de ces sociétés, toutes les ambitions se turent,
et les voix de l'Académie et des Sociétés de Médecine et
d'Agriculture se réunirent sur le même homme ; Pichard
fut nommé. Il se montra digne d'une distinction aussi
honorable par le zèle éclairé avec lequel il remplit ses
fonctions. Il consacra tout son temps, tous ses travaux
à la prospérité de cet établissement, qui a dû à ses efforts
persévérants et à ses nombreuses relations amicales et
scientifiques des améliorations sensibles et de notables
augmentations.
   Peu de temps après, la Société d'Agriculture admit notre
confrère au nombre de ses membres, l'Académie aussi ne
tarda pas à l'appeler dans son sein, et il y prit sa place en