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   J'ai eu l'honneur de vous rendre compte, Mgr., que les dé-
tachements du régiment des chasseurs du Gevaudan avait été
établi au faubourg de la Guillotière , celui de Royal-la-Marine
au faubourg de la Croix-Rousse , et le bataillon du régiment
de la Fère au faubourg de Vaise. Cette distribution que j'ai
combinée avec les chefs de ces troupes, ainsi qu'avec M. le
Commissaire principal des guerres a paru le plus convenable
pour qu'elles fussent établies plus commodément, et le plus
à la proximité des portes de la ville. Le faubourg de la Guillo-
tière est celui qui est le plus propre à loger la cavalerie, et
ceux de la Croix-Rousse et de Vaise avoisinent les deux quar-
tiers delà ville qui sont le plus peuplés d'ouvriers, ainsi nous
avons pensé que ce placement remplirait mieux le but que
nous nous proposons en contenant ceux qui pourraient être
encore enclins à la fermentation , en les forçant à reprendre
leurs travaux habituels.
   Dans l'état actuel des choses qui devient de plus en plus
satisfaisant, j'ai commencé , Monseigneur , à renvoyer la ma-
jeure partie des brigades de la Maréchaussée du déparlement
dans leurs résidences respectives , pour y reprendre leur ser-
vice ordinaire, et j'estime qu'il suffira de garder, jusqu'à ce que
le calme soit entièrement et réellement rétabli, le détache-
ment des grenadiers et chasseurs du régiment de Royal-la-Ma-
rine , deux cents hommes du bataillon du régiment de la Fère,
ainsi que cent chasseurs à pied et cinquante à cheval du ré-
 giment de Gevaudan. Je vous supplie , en conséquence , Mon-
 seigneur , de vouloir bien , d'après le compte que j'ai l'hon-
 neur de vous rendre, faire passer aux chefs des régiments de
 la Fère et de Gevaudan , avec lesquels je me suis concerté sur
 la proposition que j'ai l'honneur de vous faire , les ordres de
 Sa Majesté , pour que le surplus de ces deux corps , dont l'as-
 sistance totale paraît heureusenraent devoir être inutile, re-
 tourne chacun à sa garnison respective.

                                           Je suis , etc.