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chef de l'Eglise (1). Le pape avait convoqué le concile aussi-
tôt qu'il était arrivé à Lyon , et dans le même temps il avait

officiers du roi établis à Lyon au palais de Roanne sont chassés de la ville ;
cependant le roi de son côté ne reste point inactif ; il traite avec le comte
de Savoie, le duc de Bourgogne et le sire de Beaujeu, fait assembler la no-
blesse en armes de toutes les provinces voisines de notre cité, au sujet de
l'armée et de la chevauchée pour le fait de la guerre de Lyon (Don. Vaissette,
Histoire du Languedoc). Toutes ces troupes entrèrent à Lyon sous le comman-
dement de Louis-le-Hutin , roi de Navarre, fds de Philippe-le-Bel. L'arche-
vêque fut obligé de se soumettre. La révolte de l'archevêque Pierre de Sa-
voie servit les projets de Philippe-le-Bel j elle amena le traité de 1312, par
lequel toute l'autorité restait au roi de France ; l'archevêque conservait seu-
lement le château de Pierre-Scise , avec une partie du quartier de Bourg-
neuf , le droit de battre monnaie et celui de lever des troupes d'infanterie
et de cavalerie pour faire la guerre pour sa défense personnelle. Ce traité
fut annulé en 1320 ; un nouveau traité eut lieu entre Philippe-le-Long et
l'archevêque Pierre de Savoie. Par ce traité, l'archevêque recouvrait la plus
grande partie du pouvoir temporel sur la ville de Lyon et ses dépendances,
mais il reconnaissait tenir en fief du roi de France ses possessions. Il y avait
en outre beaucoup de réserves à l'avantage du roi ; de plus, les droits des
Lyonnais furent reconnus et consacrés en vingt articles de telle sorte que
les consuls eurent aussi une partie du pouvoir. Il y eut encore pendant de
longues années de nouvelles discussions et de nouveaux arrangements entre
les officiers du roi et les archevêques de Lyon ; mais l'autorité des rois de
France s'établissait chaque jour plus solidement. Ce ne fut cependant qu'en
 1563 que l'autorité des archevêques fut entièrement anéantie •, les finances
du royaume étant épuisées, le roi ordonna d'aliéner les domaines ecclésias-
tiques jusqu'à concurrence de trois cent mille livres; l'archevêque de Lyon
 fut taxé à soixante-huit mille livres. Ayant refusé de payer, ses droits tem-
 porels furent saisis et adjugés au roi pour la somme de trente mille livres.
    (1) Eisdemque diebus dum quidam osliarius domini papœ protervius
cuidam eivium Lngdunensium, introitum civiliter et humiliter postulanti,
incivilius et frontosius , quaru deceret, denegaret ; idem civis indignatus et
iratus, manum prœdicli ostiarii penitus amputavit. VJndè itern mancus, cnm
coram domino papa gravera reponeret querimoniam , brachium suum osten-
dens fliutilatum , domino papa secundum legem ciyitatis vindiclam sibi pos-
tulavit exhiberi. Quam Philippusde sabaudia, custos pacisecclesiasliça;, pro-