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les PP. Carmes, dans l'impuissance de payer ces bâtiments
désormais inutiles pour eux, consentirent à une transaction
nouvelle, le 25 novembre 1679 , par laquelle les Confrères
s'engagèrent encore à leur payer, à l'avenir , cent livres, au
lieu de soixante, comme par le passé , pour le service de la
compagnie. Les autres clauses des précédents traités furent
maintenues et confirmées.
  Les PP. Carmes élevèrent encore , plus tard , de nouvelles
prétentions au sujet du prix des messes que le peuple apportait
à la sacristie dé la compagnie de la Miséricorde. Ils prétendirent
que cet argent leur appartenait en raison d'un traité fait avec
eux, sous seing privé, en 1733, portant que les messes
continueront d'être acquittées par eux, sur les mémoires qui leur
seront fournis. Les confrères, s'appuyant sur ces derniers mots,
crurent n'avoir pas dérogé à la clause de l'acle du 31 janvier
1642 , qui dit expressément que lorsque les Confrères ou tous
autres voudront faire dire des messes de dévotions , ils les
feront dire par tels prêtres que bon leur semblera , pourvu
que ce ne soient pas des quarantaines ou annuelles. Le motif
véritable qui amena le traité de 1733 , fut une augmentation
de centliv. qu'on leur accorda pour le service de la compagnie,
et l'on fit alors peu d'attention à l'article des messes , car il
n'en arrivait pas vingt par an. Ces messes étaient d'ailleurs
dites gratuitement par les Confrères qui étaient prêtres , et
ia rétribution en restait toute entière au profit des pauvres
prisonniers.
   Le voisinage de la chapelle des Pénitents excita à un tel
degré la jalousie et la cupidité des PP. Carmes, que l'aumônier