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monseigneur l'archevêque pour conférer avec lui sur le
danger et les inconvénients que présente l'exécution ri-
goureuse de son droit dé banvin, et faire tout ce qui
pourra dépendre de lui pour engager monseigneur l'ar-
chevêque à se départir dés arrérages qu'il est autorisé à
répéter, et d'autre part pour engager ce prélat à con-
sentir lui-même à une modération sur le droit, et notam-
ment sur celui de 12 livres auquel les marchands de vin
en gros sont assujettis.

  « Délibéré à Lyon, au Consulat, le samedi 5 août 1786. »

   Le lundi 7, le Consulat vit toutes ses craintes se réali-
ser. Dès le point du jour, les ouvriers en soie, les cha-
peliers et autres, désertèrent leurs ateliers et se rendirent
en masse au lieu des Charpennes, après avoir forcé et
même désarmé les arquebusiers de la garde du Consulat,
sur la place des Terreaux, ainsi qu'un détachement de la
milice bourgeoise, qui était en station sur le port .Saint-
Clair. Installés dans les cabarets et les guinguettes de la
banlieue, les révoltés, qui réclamaient depuis quelque
temps une augmentation dans le prix de leurs salaires,
prirent la résolution de ne rentrer en ville, et de ne se
remettre au travail, que lorsque le Consulat leur aura fait
connaître l'adhésion des fabricants et des manufacturiers
aux demandes formées par eux.
   Cependant le Consulat, de concert avec l'archevêque,
travaillaient à rétablir la paix. Deux chanoines du cha-
pitre de l'église primatiale, les comtes de Pingon et de
La Madelaine, se rendirent aux Charpennes pour sup-
plier les ouvriers de rentrer dans le devoir; les promesses
qu'ils leur firent qu'aucun d'eux ne serait inquiété, la
parole qu'ils leur donnèrent qu'ovv s'occuperait de l?s