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mille de Costa, qui devint plus tard l'ami et le confident
du prince de Carignan, aujourd'hui Charles-Albert , roi
de Sardaigne; le troisième fut M. Vincent de Margnolas,
jeune homme plein d'espérance et d'avenir , que Bona-
parte, après l'avoir fait passer par l'intendance de Posen
et la résidence de Vavsovie, appela presque simultané-
ment à là grande préfecture de T u r i n , au conseil d'état,
à la direction générale de la police pour le 3 e arrondisse-
ment de l'Empire, c'est-à-dire, pour les onze départe-
ments que nous avions au-delà des Alpes.
   Enfin, grâce au premier consul, dont la puissante main
 comprimait les derniers efforts de l'anarchie expirante ,
 des jours plus calmes et plus tranquilles se levèrent sur
notre pays; M. de Servan en profita pour rentrer dans
sa famille, dont une partie se trouvait à Vienne, l'autre
à Lyon, l'autre au Pont-de-Beauvoisin ; ces trois localités
se disputèrent, à diverses époques, la présence de notre
pieux et savant ecclésiastique.
   M. de Servan se trouvait au Pont-de-Beauvoisin , chez
Mmc Crettet, sa sœui", belle-sœur du ministre de l'intérieur
de ce nom sous l'empire, lorsquePieVIfvint en France pour
le sacre de Bonaparte. Cette pieuse dame eut le bonheur de
recevoir dans sa maison le souverain pontife et une par-
tie des cardinaux qui l'accompagnaient. Le pape fut plein
de grâce et de bienveillance pour toute la famille qui lui
donnait une si douce hospitalité, mais en particulier pour
l'abbé de Servan, qui connaissant parfaitement la langue
italienne et la ville de Rome, servait en quelque sorte de
cicérone à sa Sainteté qui entendait le français sans le
 parler.
   Pendant son séjour au Pont-de-Beauvoisin, M. de Ser-
van fît construire des moulins sur la petite rivière qui