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200 marche encore la première d'entre les villes de manufacture. Il y aurait un gros volume à faire sur ce sujet ; dans cet arti- cle si restreint je ne puis qu'en effleurer quelques parties som maires. Dans un cours célèbre, professé au Conservatoire des arts et manufactures de Paris , suivi par un nombreux auditoire , reproduit par la sténographie et par la presse périodique, j'ai entendu,au sujet de nos aleliers de t e i n t u r e , professer une opinion que celui qui a vécu au milieu d'eux ne partagera cer- tainement pas. M. Blanqui place une des causes du ralen- tissement éprouvé p a r l e commerce des tissus de soie dans la division trop grande des manipulations de teinture ; il vou- drait qu'un atelier embrassât tous les genres , toutes les cou- leurs à la foi, comprit également les opérations de l'apprêt, afin, dit-il, qu'onfît mieux et qu'on fît plus vite. Si nos ateliers adoptaient l'organisation préconisée par ce savant, ce serait, je n'hésite pas à le dire^ une cause de rapide décadence pour notre industrie tinctoriale. Il est de toute évidence que la division ancienne et actuelle du travail à seule produit ses perfectionnements et maintenu la supériorité que Lyon possède. L'atelier qui ne travaille qu'une seule couleur , est celui qui la fait avec le plus de soin, le plus de perfection , et c'est l a q u e les améliorations ont pris naissance. Je pourrais citer beaucoup de faits et plusieurs noms ; mais ont les connaît assez, sans avoir besoin de les désigner. Parmi les maisons qui ont acquis une juste célébrité pour leurs produits, celle de MM. Michel paraît en première ligne: excellente distribution de travail, surveillance intelligente et actiye, disposition bien entendue des ateliers et surtout des se choirs, instruction chez les chefs, telles sont les qualités qui m'ontle plus frappé dans la visite de leur établissement. Le noir seul s'y prépare, mais dans toutes ses nuances, dans ses reflets multipliés. MM. Michel ont réalisé un progrés précieux pour leur industrie et dont la chimie leur tiendra compte ; c'est l'emploi de l'extrait d'écorce de châtaignier, connu succédané