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153 une résignation sans exemple , défendant toujours son inno- c e n c e , n'ayant jamais rien avoué, et ayant soutenu le sup- plice avec une constance et une fermeté fort singulières, dans des personnes de ce caractère ; l'on continue la procédure par contumace contre les autres soldais accusés ; ils subiront sans doute le même châtiment. ••.:•••• Sa Majesté a eu la bonté d'approuver, par ses ministres,''tout ce qui a été fait dans cette occasion, même le renvoi à la jus- tice ordinaire, pour cette fois s e u l e m e n t , attendu l'absence de l'auditeur de c a m p , ce qui se justifie par les lettres que M. Ravat a reçues de M. de Torey él de M. Voisin. Comme les soldats qui restèrent de Cette compagnie méri- taient certainement l'aversion du p e u p l e , par rapport à cet événement et à la mauvaise discipline qui règne depuis long- temps parmi eux, et des excès et concussions que l'on a r e - connus depuis ce désordre, qu'ils étaient en coutume de prati- q u e r , le consulat a proposé à monseigneur le maréchal de Yilleroy son changement, afin de donner au public cette sa- tisfaction; il a eu la bonté de l'approuver, et cette compagnie fut relevée par la milice bourgeoise, le vendredi, 6 de ce mois , ces soldats ont été renvoyés dans les faubourgs jusqu'à ,;i ce qu'autrement il soit ordonné. Il ne resle plus qu'à expliquer, autant qu'il est possible, les vériiables causes de cet accident, et il n'est pas inutile de rapporter les différents sentiments de la populacepour essayer d'établir la vérité apparente par rapport aux circonstances et aux suites. Quelques-uns ont dit qu'il y avait de fas rrtagie;, ou quelque sorte , d'autres, que l'on leur avait'jeté de la'poiidre d'une certaine qualité qui les avait éloïfrdis ; d'autres enfin assu- rent que les soldais avaient tendu dés cordes dans cet endroit, pour faire culbuter tout le monde ; et la plus commune opi- nion a été que ces mêmes soldats',' d'intèUigeïi-ce; avec a n e troupe de voleurs, avalent prémédité'cette horrible^ action , et que, dans cet o b j e t , ils auraient fertile la dernière'barrière