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125 M. Drégraix, conseiller de ville , ancien trésorier de l'Hô- tel-Dieu^, et ils étaient retirés au fur et à mesure d'emploi, Les secours furent nombreux, et Louis Tolozan ne négligea rien pour exciter le zèle des cœurs bienfaisants : deux fois, à l'ouverture de la Loge des Changes, il prit la pa- role en faveur des malheureux ouvriers, exposa le tableau de leur affreuse détresse, et sa voix généreuse ne se fit pas entendre en vain. « Un autre objet, non moins intéressant pour notre commerce et pour notre ville, dit-il dans le discours qu'il prononça pour l'ouverture du payement des saints, doit particulièrement, Messieurs, fixer vos regards : c'est cette classe d'hommes malheureux t victimes en ce mo- ment des circonstances les plus désastreuses, et qui ont tant de droits à la bienfaisance publique. « A peine une souscription a-t-elle été ouverte en leur faveur, que notre souverain, dont le cœur s'émeut à l'as- pect de l'infortune, a voulu y contribuer; c'est son exem- ple qu'il nous donne à suivre ; c'est son exemple qui nous offre un motif de plus à ajouter à tous ceux qui doivent forcer notre compassion et en déterminer les effets. « Des étrangers ont souscrit ; et lorsqu'il s'agit d'une dette publique, d'une dette personnelle, l'universalité de nos concitoyens pourrait-elle ne pas se hâter de dévelop- per les efforts énergiques du patriotisme et du devoir? Plusieurs d'entre eux pourraient-ils, insensibles aux ac- cents de la misère et de la douleur, rester dans l'indéci- sion > peut-être même dans l'indifférence? la religion et l'humanité la réprouvent, et leur propre intérêt la con- damne. « Au milieu d'une crise déchirante qui ne présente à l'esprit que de tristes réflexions, qui n'offre que des ta-