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M. Drégraix, conseiller de ville , ancien trésorier de l'Hô-
tel-Dieu^, et ils étaient retirés au fur et à mesure d'emploi,
Les secours furent nombreux, et Louis Tolozan ne négligea
rien pour exciter le zèle des cœurs bienfaisants : deux
fois, à l'ouverture de la Loge des Changes, il prit la pa-
role en faveur des malheureux ouvriers, exposa le tableau
de leur affreuse détresse, et sa voix généreuse ne se fit
pas entendre en vain.
    « Un autre objet, non moins intéressant pour notre
commerce et pour notre ville, dit-il dans le discours
qu'il prononça pour l'ouverture du payement des saints,
doit particulièrement, Messieurs, fixer vos regards : c'est
cette classe d'hommes malheureux t victimes en ce mo-
ment des circonstances les plus désastreuses, et qui ont
tant de droits à la bienfaisance publique.
    « A peine une souscription a-t-elle été ouverte en leur
faveur, que notre souverain, dont le cœur s'émeut à l'as-
pect de l'infortune, a voulu y contribuer; c'est son exem-
ple qu'il nous donne à suivre ; c'est son exemple qui nous
offre un motif de plus à ajouter à tous ceux qui doivent
forcer notre compassion et en déterminer les effets.
    « Des étrangers ont souscrit ; et lorsqu'il s'agit d'une
dette publique, d'une dette personnelle, l'universalité de
nos concitoyens pourrait-elle ne pas se hâter de dévelop-
per les efforts énergiques du patriotisme et du devoir?
Plusieurs d'entre eux pourraient-ils, insensibles aux ac-
 cents de la misère et de la douleur, rester dans l'indéci-
 sion > peut-être même dans l'indifférence? la religion et
 l'humanité la réprouvent, et leur propre intérêt la con-
 damne.
     « Au milieu d'une crise déchirante qui ne présente à
 l'esprit que de tristes réflexions, qui n'offre que des ta-