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ment sans travail; il n'est pas moins intéressant    d'exami-
ner s'il ne serait pas possible de les occuper à    un autre
genre de travail qui, s'il ne leur procure pas      le même
salaire, les garantira au moins de l'oisiveté, et   leur em-
pêchera d'en contracter l'habitude.
   «.Si l'état des finances de la ville pouvait supporter
des sacrifices considérables, l'administration n'hésiterait
pas de les faire; mais, forcée elle-même à la plus sévère
économie, elle ne peut espérer de trouver le secours que
la circonstance pressante exige que dans le zèle et les
bonnes dispositions des citoyens de tous les ordres de
cette ville, dans les bontés du gouverneur», en leur pré-
sentant le tableau touchant de la calamité qui menace
cette ville.

   En conséquence, il fut arrêté que les maîtres-gardes
syndics de la communauté des fabricants en étoffes de
soie seraient priés et autorisés à convoquer une assem-
blée de tous les maîtres-marchands de cette communauté,
pour y délibérer d'ouvrir une souscription en faveur des
ouvriers sans travail, à laquelle souscription le Consulat
prit l'engagement de concourir , se réservant pourtant
de déterminer ensuite la forme à lui donner, d'indiquer
l'emploi des deniers qui en proviendraient, et les moyens
de les faire servir utilement jusqu'au jour où des circons-
tances plus favorables auraient permis aux marchands-
fabricants de rendre à la manufacture des étoffes de soie
toute son activité.
   Cette souscription fut ouverte dans le courant du mois
de septembre. Les syndics et maîtres-gardes de la fabri-
que et MM. Fromental frères, notaires, reçurent les sous-
criptions ; les deniers étaient versés entre les mains de