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    « La rigueur et l'arbitraire de la perception de la taille ;
    « La crainte, les gênes et presque le déshonneur im-
primés au commerce des premières productions ;
    " Les bureaux de traites intérieures et ces barrières
qui rendent les diverses parties du royaume étrangères
les unes aux autres;
    « Les droits qui découragent l'industrie, ceux dont le
recouvrement exige des frais excessifs et des préposés
innombrables, ceux qui semblent inviter à la contrebande,
et qui, tous les ans, font sacrifier des milliers de citoyens ;
    « Le dépérissement du domaine de la couronne et le
peu d'utilité que produisent ses faibles restes ;
    e La dégradation des forêts du roi et les vices de leur
administration}
    « Enfin tout ce qui altère les produits, tout ce qui
affaiblit les ressources du crédit, tout ce qui rend les re-
venus insuffisants et toutes les dépenses superflues qui les
absorbent;
    « Si tant d'abus, sujets d'une éternelle censure, ont
résisté jusqu'à présent à l'opinion publique qui les a pros-
crits, et aux efforts des administrateurs qui ont tenté d'y
remédier, c'est qu'on a voulu faire, par des opérations
 partielles, ce qui ne pouvait réussir que par une opéra-
 tion générale ; c'est qu'on a cru pouvoir réprimer le dé-
 sordre sans en extirper le germe; c'est qu'on a entrepris
 de perfectionner le régime de l'Etat, sans en corriger les
 discordances, sans le ramener au principe d'uniformité
 qui peut seul écarter toutes les difficultés de détail et r e -
 vivifier le corps entier de la monarebie.
   « Les vues que le roi vient vous communiquer tendent
toutes à ce but : ce n'est ni un système, ni une invention
nouvelle; c'est le résumé, et, pour ainsi dire, le rallie-