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116 ment des projets d'utilité publique conçus depuis long- temps par les hommes d'état les plus habiles, souvent présentés en perspective par le gouvernement lui-même, dont quelques-uns ont été essayés en partie, et qui tous semblent réunir les suffrages de la nation; niais dont jus- qu'à présent l'entière exécution avait paru impraticable par lai difficulté de concilier une foule d'usages locaux, de prétentions, de privilèges et d'intérêts opposés les uns aux autres. Le discours de M. de Galonné, que l'on peut regarder comme un chef-d'œuvre, un monument du plus sage libé- ralisme, fut écouté parles notables avec une sévère atten- tion, mais il ne les convainquit pas. Dans la séance du lendemain (1), le contrôleur général fit lecture à l'assemblée de six mémoires de là plus haute importance : i ° sur l'établissement des assemblées pro- vinciales, 2° sur l'imposition territoriale, 3° sur le rem- boursement des dettes du clergé, 4° s u r l'impôt de la taille, 5° sur lé commerce des grains, 6° sur la corvée* Ces mémoires iie formaient que la première division du travail dont l'assemblée des notables devait s'occuper. Là seconde division se composait d'un mémoire sur la levée des barrières intérieures et le renvoi de tous lés bureaux de douanes à la frontière, de quatre autres mé- moires sur la suppression de différents droits indirects , (1) L'assemblée des notables s'était formée en sept bureaux présidés cha- cun par un prince du sang. Le premier bureau , présidé par Monsieur , comte de Provence , frère du roi, se composait de vingt-un membres, parmi lesquels on comptait le prê- teur royal de Strasbourg, le prévôt des marchands de Lyon, le maire de Mar- seille et celui de Rouen.