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104 soulager dans leurs besoins, enfin quelque peu d'argent qu'ils eurent l'idée de distribuer aux principaux de cette foule mutinée, à ceux qui leur paraissaient avoir de l'in- fluence sur elle, tout cela eut bientôt ramené le calme et la confiance dans les esprits : toutes ces bandes tu- multueuses, menaçantes, se dispersèrent, et chacun ne tarda pas à rentrer en ville et à regagner son domicile. Le mardi 8 , fut affichée l'ordonnance de commande- ment que voici ; «• Après avoir ouï Marie-Pierre Prost, chevalier, avo- cat et procureur général de cette ville et communauté, etc. « Il est ordonné à tous les ouvriers, soit fabricants, soit chapeliers et à tous autres qui seraient sortis de leurs ateliers, de réintégrer dans le jour leurs ateliers et celui de leurs maîtres, défenses étant faites à toutes personnes de paraître assemblées dans les rues, cabarets et autres lieux publics de cette ville, en plus grand nombre que celui de cinq; le tout à peine par ceux qui contrevien- dront au présent o r d r e , d'être ari'êtés sur-le-champ et punis suivant la rigueur des ordonnances, « Enjoignons aux officiers de l'état-major, à ceux de la milice bourgeoise, de la compagnie franche, de celle du guet et des arquebusiers, de tenir la main à l'exécu- tion de la présente ordonnance, laquelle sera imprimée et affichée partout où besoin sera. « Fait à Lyon, au Consulat, par nous, prévôt des marchands et échevins susdits. » Le même jour, sur la requête présentée au Consulat par les maîtres ouvriers à façon et compagnons de la fabrique d'étoffes d'or, d'argent et de soie, et communi- quée aux maîtres gardes de cette communauté ^ le prix des