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105 façons des étoffes unies fut augmenté de deux sous par aune sur les taffetas yj\ 2 , et sur les autres étoffes en pro- portion ; enfin, sur la représentation des ouvriers appro- prieurs de la communauté des chapeliers, et le consen- tement des maîtres gardes, le prix de la journée, qui devait être de douze heures, fut établi sur le pied de quarante sous, avec défense à ces ouvriers de travailler pour leur compte ou pour d'autres que les maîtres et mar- chands «le la communauté. Le jeudi 1 0 , une assez vive agitation régnait encore; le Consulat, ordonna de nouveau à tous les ouvriers de rentrer dans leurs ateliers, et il fit défense à toutes per- sonnes de paraître assemblées au nombre de plus de cinq, sur les places, quais, ports et ponts, ainsi que dans les rues, cabarets et autres lieux publics; il fut pareillement enjoint à tous les citoyens que la curiosité pourrait porter dans les différents quartiers de la ville, et qui, par l à , sans mauvaise intention, augmenteraient la foule et la con- fusion, de se conformer exactement à Tordre du Consulat, afin de ne pas encourir les rigueurs destinées par l'auto- rité aux perturbateurs de la tranquillité publique. Ce fut dans la soirée de cette journée que les attroupe- ments formés sur la place des Terreaux eurent à essuyer quelques coups de fusil tirés par les cavaliers de la ma- réchaussée ; deux ou trois personnes au plus reçurent la mort, et le nombre des blessés fut assez peu considé- rable. Vers la nuit close, deux compagnons chapeliers, Jacques Nérin et Pierre Sauvage, ainsi qu'un ouvrier en soie nommé Joseph-Antoine Dapiano , lesquels avaient fait partie du rassemblement des Charpennes, et qui y étaient restés à boire et à s'enivrer dans les cabarets, se présentèrent au pont Morand et prétendirent le passer