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5 C'est, en effet, à cette mère de l'humanité, que dut son origine la Chapelle des Pénitents de la Miséricorde. Nous dirons à quelle époque et à quelle occasion. Au commencement du XVIIe siècle, vivait à Lyon Cœsar Laure, natif de Milan. * Son véritable nom était Lauro ; il le francisa, sans doute, en arrivant dans notre ville. C'était un des plus habiles teinturiers de son temps. En 1610 , il avait élevé, ^Vimy , aujourd'hui Neufville **, un moulinage pour * Une inscription tumulaire rapportée danslesNouveauxMdlanges de M. Eréghot du Lut, page 4 0 3 , et trouvée dans l'ancienne église des Grands-Augustins de Lyon, alors qu'elle fut démolie en 1755 , nous apprend, en effet, que Cœsar Laure était Milanais ; celte épitaphe fut consacrée par lui à Biaise de St-Jacques, grand père de l'une de ces deux femmes, Marie de Saint-Jacques, née à Monteslor, près de Gènes, fille de Jean de Saint-Jacques. Son contrat de mariage , en date de 1589 , porte qu'elle reçut en dot 500 écus. Voici le texte de l'épitaphe : RLASIO A S . JACOB. JANliËN. QCI OBHT 2 4 SEPTEMB. 1 5 9 2 ET CLAEDIN.E D, CODEV1LLË 2 JANUAP.. 1 6 0 5 . CJESAR LAtIRUS MEDIOL. GRATUS FROGENER ET ALTERNIS FIDIIS UXORIBUS JU II. P . FAMILIARE SEPULCHRIÎJI IN P0STERUM FUTDKU1I. ** Celte petite ville, érigée en marquisat, en faveur de la maison de Villeroy, quitta son nom de Vimy pour celui de Neufville, Neufville-rArchevêque, en mémoire de Camille de Neufville, archevêque de Lyon, qui possédait là un vaste et magnifique château seigneurial. Neufville était autrefois la capitale du Franc Lyonnais; aujourd'hui ce n'est plus qu'un simple chef-lieu de canton. Sous les Villeroy, les Boufflers, c'était un séjour vivant et animé, un lieu de plaisirs et de fêtes. Ne cherchez plus à présent son chà leau. Ne lui demandez