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délivrance ail lieu le jour anniversaire de sa mort, afin, dit-il, que le souvenir
du donateur soit conservé (article 25 du testament). Et , par une flatterie qui
n'est plus de notre temps, on place cet acte de munificence à une époque
qui éteint le nom du bienfaiteur et reporte sur autrui la reconnaissance du
bienfait.
   Enfin , l'article 7 de l'arrêté du gouvernement, en date du 12 floréal an XI,
charge le préfet du Rhône de faire exécuter, aux frais de ta cilé, une -statue
et un tableau destinés à représenter le général Martin. Trente-quatre ans se
sont écoulés, et la statue et le tableau n'existent pas encore.
   Voici la seconda lettre :
   Dans l'original anglais, ce n'est point la place Sainl-Saturin que le major a
voulu désigner pour le choix de l'emplacement de son école, c'est la paroisse :
de sorte qu'on pouvait la placer clans toute l'étendue de la dite paroisse ; il a en-
tendu fonder un pensionnat d'abord, et y joindre ensuile un externat général
des pauvres et non un externat seulement d'arts et de sciences hors de la portée
 du plus grand nombre.
   Etanl parti mousse dés l'âge de 1S ans, enfant du peuple sans instruction
aucune, il en a senti la privation ; il a donc voulu que les garçons et les filles
du peuple, les enfants des pauvres, reçussent tous une instruction primaire
convenable et gratuite dans le sens réel de ce mot, à savoir : lire, écrire, comp-
ter, rien au-delà; il voulait une économie de professeurs et de frais généraux;
consacrant toule sa fondation à l'étendue de l'instruction sur le plus grand nom -
bre plutôt qu'à l'élévation de l'instruction sur un moindre nombre, il voulait
que le pensionnat d'abord, l'école ensuite, continssent le plus d'individus
possible, en commençant de droit par y admettre sans distinction tous les en-
fants pauvres de la paroisse St-Salurin, ensuite par extension tous les autres
de la ville jusqu'à exlinction de fonds : voilà l'esprit de son testament.
   Jugez si l'Académie, dans ses élucubrations à perte de raisonnements crîux,
a satisfait à toutes ces généreuses intentions...
   Le préfet a dû recevoir, d'après Timpulsion de votre insertion, plusieurs
lettres qui l'invitent à satisfaire au plutôt au devoir qui lui est imposé relati-
vement à l'érection de la statue du général Martin.